Jeu de piste

2017-2022

Aide can fidèle à trouver ses compagnons

Carnet jeux de piste dans Dax
Carnet jeux de piste dans Dax
Carnet jeux de piste dans Dax
Carnet jeux de piste dans Dax, le diplome

Ou comment créer un jeu de piste pour enfants afin de traduire un territoire par le graphisme.

Création d’un livret jeu de piste disponible pour les enfants à l’Office de Tourisme du Grand Dax afin de leur faire découvrir l’histoire et la culture du territoire en suivant le chien « Can Fidèu », extrait de la légende du thermalisme de Dax.

Une bichromie pour rappeler le bleu de l’Adour, et l’or de l’Art Déco, le tout colorant le chien et ses amis personnifiés.

Édition, illustration.

Garçon, la note ! 2022

2022

Garçon la note !

Garçon, la note ! Affiche A4
Garçon, la note ! Poster avec personne se tenant devant
Garçon, la note ! badge
Garçon, la note ! Set de table
Garçon, la note ! Stickers
Garçon, la note ! Facebook
Garçon, la note ! Concert, cache et fond de scène
Garçon, la note ! Concert de nuit, cache et fond de scène

ou comment réaliser la communication d'un festival qui dure 3 mois

Festival de 33 concerts, repartis sur 3 mois sur Dax, Garçon la note est un festival atypique.

Un concert, un soir, dans un bar différent.

Seule contrainte graphique : les couleurs magenta et jaune qui sont là depuis la première édition. Elles sont un moyen de reconnaissance du festival.

Réalisation de l’illustration d’un garçon de café, dans le style Art Déco.

Évènement.



Dax, faites une cure de sud-ouest

2022

Dax, faites une cure de sud-ouest

Bannière avec logo de la boutique de l'office de tourisme de Dax
Tote bag pour la boutique de l'office de tourisme de Dax
OITT, Sticker
Bouteille "dax, faites une cure de sud-ouest"

Ou comment créer une identité de marque pour la boutique

L’office de tourisme a décidé de créer une marque spécialement pour sa boutique. Lui permettant ainsi de créer des goodies à vendre dans leur boutique.

À travers l’identité déjà déclinée sur les autres supports, je suis venu créer un logo marque dans le même esprit que la charte de l’Office du tourisme de Dax.

Les typographies, couleurs et illustrations sont déjà présentes dans la communication de l’office. Mais ici, ils ont pour but de donner à voir le territoire, d’être un ambassadeur de la ville.

Les goodies ont pour cible les touristes, curistes mais aussi locaux.

Préparer votre cure

2022

Guide pour préparer sa cure

Illustration des Halles de Dax @OITT
Guide de votre séjour dans le Grand Dax 2022-mock up

Ou comment créer un guide d'hébergement recensant toutes les possibilités

Le guide thermal évolue encore une fois, en devenant principalement un guide d’hébergement. On y retrouve tous les hébergements partenaires à l’office de tourisme, classé selon leur type.

Le format change encore une fois, il a donc été nécessaire de refaire une mise en page, le tout en respectant la charte éditoriale.

Édition, illustration, PAO.

Le guide de votre destination 2021

2021

Le guide de votre destination

ou comment informer sur un territoire intercommunal

Cette fois c’est au tour du guide destination de s’ancrer totalement dans la charte graphique établie.

Pour l’occasion, de nouvelles illustrations pour donner à voir le territoire intercommunal.

Édition, illustration, branding.

Le guide 2021 de votre cure thermale

2021

Le guide de votre cure thermale

ou comment informer le curiste sur une destination thermale comme Dax

L’évolution du guide évolue encore une fois. De trois formats, nous revenons à un seul, avec des onglets afin de différencier les différentes thématiques.

Pour l’occasion, de nouvelles illustrations pour donner à voir la station thermale.

Petit à petit, je viens harmoniser les éditions avec la charte graphique établie.

Édition, illustration, branding.

Soigner sa communication : qu’est-ce que l’identité visuelle d’un territoire ?

Article n°10, août 2022

Soigner sa communication

Carte de l'identité d'un territoire

Qu’est-ce que l’identité visuelle d’un territoire ?

Une identité visuelle est un ensemble d’images, de couleurs, de polices et d’autres éléments qui attirent l’attention du public sur ton territoire. C’est un outil important à des fins de communication et de marketing.

L’identité visuelle d’un territoire doit être en cohérence avec son image mais aussi adaptable afin de répondre à des besoins variés (campagnes publicitaires, événementiels, éditions, réseaux sociaux, …).

Le défi le plus important pour les entreprises du tourisme est donc d’identifier ce que représente leur territoire avant de prendre toute décision concernant son identité visuelle.

 

L’identité visuelle d’un territoire, commençons par les bases

L’identité visuelle est la manière dont une marque exprime sa personnalité, ses valeurs, sa crédibilité et sa réputation. C’est aussi un outil pour renforcer le capital de la marque.

Si tu souhaites créer une identité visuelle qui fonctionne pour ton territoire (ou ta ville), tu dois choisir l’une de ces trois approches suivantes :

  • Une approche stylisée : ce choix consiste à construire une identité à partir de schémas existants qui ont été utilisés par d’autres territoires (villes) et entreprises dans le passé. Cette option peut t’aider à établir ta crédibilité, mais elle ne te permettra pas de te distinguer des autres.
  • Une approche symbolique : ce choix consiste à créer des symboles aux significations spécifiques liées au territoire (ville) lui-même ou à son histoire. Cette option te permet de donner un sens, à ce qu’il représente à travers des symboles, ce qui peut aider à renforcer la crédibilité.
  • Une approche émotionnelle : ce choix consiste à exprimer ce que les gens ressentent vis-à-vis de leurs territoires (villes). L’idée ici n’est pas simplement de communiquer des faits sur l’endroit où vit quelqu’un ; il s’agit plutôt de capturer des réponses émotionnelles à travers des images ou des mots conçus spécifiquement pour eux, tels que « maison », « communauté », ou encore “culture”.

 

Comment mettre en place une identité visuelle ?

Tu sais maintenant ce qu’est une identité visuelle, mais comment en créer une ?

Il est important de comprendre l’ADN de ta marque, car cela t’aideras à identifier ses principales caractéristiques.

Afin de construire une identité visuelle significative, il est important d’abord d’identifier l’ADN de ta marque. Quelle est sa personnalité ? Quelle est sa mission ? Quelle est sa vision ? Quelles sont ses valeurs ? Comment définirais-tu ces termes pour votre entreprise : qu’est-ce qui est important et pourquoi ? 

Ces caractéristiques peuvent se résumer en un mot ou une phrase : par exemple, tu es l’office de tourisme Les Mont de Guéret qui met en avant ses chemins de balade, il a choisi “c’est vrai, ici on a pas de route !”. Cela démontre un certain humour sur la ruralité de cette région, mais qui met en avant aussi son point fort : les balades en pleine forêt.

Tu dois ensuite définir ton public cible.

Par exemple, si nous revenons sur notre exemple des Monts de Guéret, ci-dessus, cela serait principalement des randonneurs, en famille ou retraités, venu là pour du loisirs de marche et de découverte de nature.

Avec ces deux éléments à l’esprit – le public cible et l’ADN du slogan/de la marque – tu peux créer une identité visuelle qui est cohérente avec les deux critères et résonne avec les consommateurs à tous les niveaux de communication.

 

 

Pourquoi un territoire a besoin de communication visuelle ?

L’objectif principal est de donner à chaque territoire une identité visuelle qui reflète le caractère unique et la personnalité de cette région.

À travers une bonne communication globale, ton territoire va avancer de deux points.

Premièrement, les visiteurs vont rapidement comprendre, grâce à une identité déclinée sur tous tes supports, quelles sont les informations qui te sont propres.

Dans un office de tourisme, il y a beaucoup d’informations à l’œil et à saisir. Entre les brochures des partenaires, la boutique, etc, le visiteur peut être perdu. Mais grâce à une communication évidente, son œil saura trouver les informations officielles et donc de qualité, sortant des petites mains des conseillers de séjour.

Cette identité est un gage de crédibilité dans l’information trouvée.

Deuxièmement, en dépassant le stade de la reconnaissance visuelle, et en la développant hors de ton territoire, tu vas réussir à y faire venir des gens qui ne vont pas forcément venir en office de tourisme.

Car il faut savoir qu’une personne sur trois passe les portes des offices de tourisme, il faut donc se demander où sont présents les touristes ? L’identité visuelle permet d’attirer les touristes sur ta destination, de plus si les outils de communications sont bien réfléchit selon ton type de cible, ils permettent d’améliorer d’optimiser l’expérience du visiteur.

Par exemple en disposant un van ré-aménagé aux couleurs de l’office, tu crées un nouveau point d’action facilement identifiable. De même avec une carte XXL reprenant par exemple les illustrations présentes dans ta communication. Celle-ci peut se trouver en office de tourisme pour valoriser et expliquer le territoire ; mais elle peut aussi se retrouver chez les partenaires.

Ainsi, plus besoin de l’y amener, tes supports de communication pourront se retrouver dans d’autres lieux, mais atteignent quand même le visiteur. Car il reconnaît et sait d’où vient ce support.

En bref, une bonne communication est ce qui renseigne et fait venir des visiteurs sur ton territoire, le tout grâce à une identité stable et pérenne que le client identifie facilement et régulièrement. Le but d’une bonne identité est de positionner l’office de tourisme comme le référent en informations du territoire, dans comme hors de ses murs.

Se lancer en freelance, ou comment je reviens sur plus d’un an d’aventures

Article n°9, août 2022

Se lancer en freelance,

Ou comment je reviens sur plus d’un an d’aventures

Cela fait un peu plus d’un an que je me suis lancée officiellement (sur le papier) en freelance, mais seulement 7 mois en réalité.

Après ces quelques aventures, il m’a semblé intéressant de te partager mon retour, mes expériences, et les choses qu’il faut ou ne faut pas faire, comme je l’ai fait.

Certains déjà lancés s’y retrouveront, pour ceux qui y réfléchissent, cela aidera peut-être.

Je me rappelle pour ma part, j’ai eu beaucoup de mal à trouver des infos concrètes qui pouvaient m’aider, donc j’espère peut-être en apporter !

 

 

L’idée du freelancing

L’idée de freelance m’est venue principalement parce que je savais que j’allais déménager (pour suivre mon compagnon) et donc finir de travailler là où j’étais en CDD.

Quand on arrive dans une nouvelle ville, c’est parfois difficile de se trouver un travail, surtout quand tu ne déménages pas à Paris !

J’ai donc pensé au freelancing comme bonne alternative. Cependant, en me renseignant, j’avais aussi trouvé comme possibilité le partage salarial.

Cependant, sans freelance possédant l’un ou l’autre statut dans mes connaissances, j’ai eu du mal à m’y retrouver.

Je me dis maintenant, qu’il aurait suffit que je prenne mon courage à deux mains et contacte quelques freelances sur Linkedin afin d’avoir leurs avis. Cela m’aurait facilité la tâche !

Maintenant je sais qu’une vraie communauté d’entraide existe, et qu’il est toujours possible d’entrer en contact avec des seniors freelances pour poser des questions, échanger, mais surtout réseauter !

 

 

Se renseigner

Me voilà donc dans une impasse.

J’ai donc continué de silloner internet, car je ne voulais pas m’inscrire sans connaître un minimum de jargon administratif (le truc qui me fait friser les cheveux !), je tombais sur quantité d’articles succints sur “comment se lancer”, mais sans jamais vraiment rentrer dans les détails.

Et puis un jour, je suis tombé sur ma bible administrative du freelance ! (C’est principalement ce qui m’a permis de choisir ce statut, et non le partage salarial, qui peut avoir aussi certains avantages : stabilité, crédibilité, …)

Fallait pas chercher loin, intitulé “profession graphiste indépendant” (je ne suis en aucun cas sponsorisée pour te faire acheter ce livre !). Pour ma part, c’était la version 2019, qui datait un peu, mais depuis ils ont sorti la 2021 qui doit bien être à jour.

Donc là dedans, je trouve touuuuuuut ce qu’il me faut. Quel régime choisir, avec ou sans TVA, les versements libératoires, les démarches administratives, le droit d’auteur, la facturation, …

Bref, une bible qui te suit pas à pas.

J’ai donc décidé de partir en régime micro (ou micro-entreprenariat), sans TVA. Là dessus, le livre te guide pas à pas dans ta création du statut, te dis les bons gestes et comment ne pas te faire spammer par courrier.

En 10 min c’était fait, et j’étais sereine.

 

 

Le lancement

Donc mon lancement se passe tranquillement.

Je sais aussi (toujours à cause de the bible), que je peux accéder à une aide, l’ACRE pendant un an, me permettant d’avoir des charges réduites. Génial !

Sauf que voilà, ne fais pas la même bêtise que moi.

C’est-à-dire créer ton entreprise quand tu ne vas pas travailler dessus.

J’explique : je l’ai créée en mai, alors que je n’ai commencé à travailler vraiment en freelance que en janvier. Résultat, pendant des mois j’ai déclaré 0€ de C.A et eu un ACRE pour rien, et puis il ne me restait que 5 mois en charges réduites (janvier à mai).

Résultat : alors que j’étais en plein lancement (réelle) depuis janvier, j’arrive en mai où je commence à peine à avoir des revenus réguliers, et là, BAM, c’est le drame, les charges reviennent à leur taux normal, et ça fait mal au C** !

 

 

S’accompagner

Même après mon lancement, j’ai continué à me renseigner sur le freelancing.

C’est comme cela que j’ai commencé à m’inscrire à quelques newsletters tenues par des freelanceurs partageants leurs expériences.

Cela m’a rapidement permis de comprendre les mécanismes de départ, de recevoir des conseils, et de commencer à faire mon positionnement clientèle afin de me démarquer.

Voici quelques exemples de newsletters (qui ont pour la plupart des podcasts si tu as l’habitude d’avoir une boîte de réception qui s’accumulent jusqu’aux 99+ de mails) :

  • Tribu Indé : centré sur les indépendants, Alexis t’accompagne en te partageant l’expérience d’autres freelances, de tous milieux, et en te donnant plein de petits conseils qui sont énormément utiles. Il a aussi sorti un livre que je recommande vraiment.
  • The B Boost : plus technique, Aline te coach pour développer ton business, le tout dans la bonne humeur.
  • La Cohorte : Marine vient t’apporter pleins de petites pépites pour t’aider à te développer, toi et ton entreprise, dans une niouniouse toujours joyeuse. Elle partage aussi sa propre expérience, ses échecs et réussites.
  • Shine : (oui je sais c’est une banque, surtout pour freelance, je n’y suis pas perso, mais elle fait beaucoup de choses dont des conférences, newsletter, rencontres de freelances, … qui sont super intéressantes), donc Virgile vient te partager des infos plus administratives principalement, pour t’aider à ne pas rater les petits sujets qui peuvent te coûter cher côté URSSAF, impôts et changement de loi, mais aussi des sujets plus légers.

Je t’ai sortie mes quatre préférées-super-utiles newsletters, mais j’en reçois d’autres, à toi de voir sur quoi tu veux t’informer.

Car il est super important de se tenir informé des nouveautés, surtout côté administratif.

Mais à côté de cela, je te conseille de consacrer 1 à 3h au moins en veille dans ta semaine. Tu peux faire 10min par matin, si tu arrives facilement à décrocher du scrollage d’écran. Sinon tout le vendredi après-midi, car c’est bien connu, on est jamais très productif cette journée là !

 

 

Le début de l’aventure

Donc me voilà lancée depuis quelques temps, même si je me considère encore comme une junior en freelancing, je voulais partager ces quelques astuces.

N’hésites pas à me faire des retours si ces astuces ont pu t’aider, ou si tu as d’autres astuces à partager !

*Etude de cas : Office de tourisme de Dax, ou comment créer et uniformiser l’identité d’un territoire

Article n°8, juillet 2022

Etude de cas

Rue du Splendid @MargotBonnet

Office de tourisme de Dax, ou comment créer et uniformiser l'identité d'un territoire

L’Office de tourisme et de thermalisme du Grand Dax est une plaque tournante de l’information touristique dans les Landes. 

Sa particularité est dans ses visiteurs : à la fois du tourisme classique, mais aussi des curistes venus en cure dans l’une des premières stations thermale de France grâce à non pas un, ni deux, mais 15 établissements thermaux ! 

Avec près de 70 000 curistes tous les ans, des personnes restant 3 semaines sur le territoire, la communication de celui-ci est importante.

Comment donc communiquer et proposer à un curiste-touriste, d’une moyenne d’âge de 50-70 ans, des supports clairs et attractifs afin de faire découvrir un territoire identitaire ?

Cependant cette cible n’aime pas être traitée comme des personnes âgées (et on peut la comprendre !), il a donc fallu dans un premier temps créer une identité globale pour l’office de tourisme, et ensuite la décliner sur l’ensemble des supports de communication, le tout en pensant au virage numérique.

La seconde problématique de taille est technique : le logotype est imposé. L’OT étant intercommunal, il a hérité d’une déclinaison du logotype de la communauté de commune de Grand Dax.

Le postulat graphique est donc de faire vivre une charte graphique comme élément de marque, et non le logotype.

Salon des thermalies, kakémono

La typographie & les couleurs

Le parti pris à été de différencier légèrement l’identité, selon la cible en face : le curiste ou le touriste. 

Concernant la typographie,  une base commune : le texte de labeur. Pour les deux pôles, celui-ci sera le même : Basic Sans. Cette linéale humanistique réuni le thermalisme et le tourisme :

  • Une typographie qui semble neutre, fonctionnelle et propre, mais en la regardant de plus près, on voit apparaître des détails qui la rendent unique. Ce n’est pas sans rappeler le territoire qui est utilisé pour ces paysages, entre montagne et mer, entre grande ville et campagne. Cependant, Dax est unique dans son genre. Tout comme cette typographie.
  • Une irrégularité dans les ascendantes et les descendantes ainsi que le contraste des pleins et déliés lui donne un côté aqueux, comme déformée par l’eau.

Pour le titrage, chaque pôle a le sien : la Faune pour le thermalisme avec son fort côté aqueux, et l’Artigo Display pour le tourisme et son côté manuscrite modernisée qui rappelle l’humain et ses passions.

Il en a été de même pour les couleurs, deux communes :

  • Le doré que l’on retrouve souvent dans l’Art Déco et pour symboliser le sable très présent dans le sol landais
  • Le rose pour le côté humain, échange, et partage qui sont le cœur de l’Office de tourisme de Dax

Et deux déclinées pour le pôle. Pour la cible tourisme :

  • Le rouge pour le sud-ouest est sa culture passionnée, festive.
  • Le bleu clair pour l’océan, les lacs et tourbières entourant le territoire.

Pour la cible du thermalisme :

  • Le bleu clair pour l’Adour, fleuve traversant Dax, centre de la légende du thermalisme dacquois, qui produit la boue utilisée dans les soins.
  • Le bleu foncé pour les eaux calmes et réparatrices.

Cela permet de garder une cohérence visuelle dans l’ensemble de la communication, tout en créant des variations afin de s’adapter au discours.

 

Évolution : Au cours de ces deux dernières années, les supports à destination du curiste comme le « Guide de votre cure » ont était dématérialisé. On retrouve donc ces couleurs et typographie principalement sur des communications numérique ou lors de salon comme celui des « Thermalies ».

Les illustrations et motifs

Dax est un territoire présentant une histoire forte dans la période de l’Art Déco avec plusieurs monuments emblématiques dont le principal : l’hôtel Le Splendid.

On peut retrouver dans le hall plusieurs petits bas relief représentant des villes dans le monde (à droite celui représentant Cordoue en Espagne).

En m’inspirant de tout cela, nous avons mis en place plusieurs illustrations. Dans un premier temps, autour de Dax et son territoire intercommunal et au fur à mesure du temps, des illustrations allant jusqu’au Pyrénées et Arcachon.

Ces illustrations sont modernes : un dessin vectoriel 2D, sans perspective (ou presque), comme ceux présents dans l’hôtel emblématique.

À la place des illustration, il est parfois possible d’avoir un accompagnement graphique qui va faire vivre la charte.

Encore une fois, un pôle, un motif.

Pour le tourisme, ce motif a plusieurs inspirations qui ne sont pas sans rappeler Dax, sa culture et son histoire.

On peut y voir les arènes vues du ciel, le travail de mosaïque des romains à la fois dans l’art et les remparts, et enfin une pure inspiration des bas-reliefs de l’atrium. 

Pour le thermalisme, la signification est bien moins complexe. Des vagues pour l’Adour, l’eau dans les thermes et dans toutes les fontaines présentes à Dax.

Il semblait aussi important de retrouver cette vague déjà présente sur plusieurs supports de communication, afin de garder et faire évoluer  doucement l’identité et la cohérence graphique de l’Office du Tourisme du Grand Dax.

À partir de là, les déclinaisons commencent : courriers, enveloppes, bloc-notes, cartes de correspondances, cartes de visite, … Les éléments se déclinent pour tous les supports et pour toutes les cibles.

Homogénéisation des éditions

Grâce à la charte établie, l’uniformisation de la communication a pu se faire, petit à petit, au rythme des sorties des éditions (mensuelles ou annuelles). 

Cela a permis, dans les supports de présentations de l’Office, de mettre en avant une gamme d’éditions d’informations pour le curiste-touriste.

Ce dernier sait maintenant si le document appartient à l’Office ou non, et quel genre d’informations il va y trouver.

Les retours ont été très enthousiastes, le touriste aime voyager à travers les illustrations colorées et le curiste sent que la communication fait plus “jeune”, ils aiment ne plus voir de personnes âgées en photo.

Mugs, goodies avec les illustrations du Grand Dax
OITT, boutique
Monnaie de paris pour l'office de tourisme de Dax
Chalet avec communication visuel de l'office de tourisme de Dax @Isabelle Louvie

Déclinaison sur les supports nécessaires 

Grâce à une communication tournée vers l’illustration, l’Office de tourisme à pu se tourner vers la création de goodies, mettant en avant le territoire et ouvrant ainsi une boutique dans l’établissement. 

Cela permet de créer une empreinte matérielle, un souvenir à ramener chez soi, qui devient un objet ambassadeur du territoire.

 

Bouteille "dax, faites une cure de sud-ouest"

Le logotype image de marque 

Au fur et à mesure des sorties de goodies et de l’habilllage de la station d’accueil, l’Office de Tourisme de Dax a ressentie le besoin de créer un bloc marque pour le territoire.

Différent du logotype « Grand Dax, tourisme & thermalisme » (déclinaison de la communauté de communes), celui-ci représente le territoire dans sa communication touristique.

Elle est un label pour le territoire et une identification au delà des murs de l’OT.

 

Gazette du corona

Article n°7, avril 2022

La gazette du coronavirus, ou comment imaginer sortir du confinement informer facilement

Grâce à ce diagramme nous avons pu déterminer quels étaient les axes qui s’articulent autour de notre thème central. Nous avons ainsi pu effectuer un ciblage efficace pour retravailler notre problématique.

Le cadre

Comment pouvons-nous faciliter le suivi de l’état sanitaire de la population pour accompagner le déconfinement sans atteinte à la protection des données personnelles ?

Le but serait de se concentrer sur un seul thème, une aide à la population pour informer sur les étapes, les mesures, ce qu’il faut faire et ne pas faire et ce que cela implique pour la vie de tous les jours. On pourrait regrouper des conseils, des gestes et de nouvelles habitudes à prendre pour pouvoir se déconfiner de manière optimale.

Le problème à résoudre

Comment informer et accompagner la population pour limiter les risques et impacts du déconfinement ?

Le déconfinement est un sujet d’actualité qui se porte sur plusieurs thèmes. Cela englobe des thématiques sociales, environnementales, de santé publiques, économiques, de sûreté civile, politique et encore bien d’autres. L’essentiel est de réussir à limiter les nouvelles infections et permettre au pays de reprendre une vie civile et économique normale dans une certaine mesure. Le principal danger viendrait essentiellement de la mise en contact de plusieurs personnes non-testées et infectées qui pourraient faire repartir l’épidémie. Des mesures sont donc nécessaires et essentielles pour assurer la sécurité de tous.

Actuellement, nous pouvons déplorer plusieurs problèmes quant à la gestion de la crise mais nous allons essentiellement nous concentrer sur la partie information et communication. Être au courant des bons gestes et comment les appliquer nous semble être la base d’un retour à la vie normale. La connaissance et l’éducation sont les deux piliers d’une société qui sait comment se comporter en temps de crise. Il n’y a pas d’exemple de gestion d’épidémie mondiale, le monde entre 1918 et la Grippe Espagnole et le COVID-19 aujourd’hui est bien différent et il n’y a pas eu d’apprentissage ou d’enseignement à tirer de cette crise majeure du 20e siècle. Nous devons donc compter sur des personnes qui ont des idées, qui ont des connaissances et qui ont l’envie de mettre leur cerveau à profit d’une crise mondiale.

À l’échelle de la France, les informations que nous recevons sont souvent contradictoires, appliquées à certains endroits et leur respect est donc mis en péril. Il faut donc avoir des informations de sources sûres, fiables et qui nous donnent les bons gestes.

Il y a donc des questions à se poser pour ce déconfinement : qu’est-ce que cela va changer pour moi ? Où puis-je aller ? Qu’est-ce qui reste fermé ? Y-a-t’il toujours le couvre-feu ? Puis-je aller voir mes proches ? Et bien d’autres questions encore.

Risques et impacts du déconfinement

  • Remontée de l’épidémie
  • Infox
  • Changement des mœurs dans les lieux publics
  • Contravention (car pas d’informations à jours)

Parties prenantes

Avec ce radar des parties prenantes, nous avons pu identifier efficacement à qui nous voulions adresser notre solution et aussi qui étaient les personnes ou clusters qui intervenaient dans notre réflexion. Il a fallu ensuite définir des personas afin d’établir avec plus de précision quels seraient les utilisateurs cibles de notre solution. Il y en a donc eu 3 préparés et établis sur 3 profils différents.

 

Personas

Ces trois profils se reposent sur des caractéristiques intrinsèques à cette typologie d’utilisateur. Nous avons donc un jeune homme proche de la technologie qui s’informe avec diverses sources, une jeune femme qui a aussi des composantes digitales mais pour qui l’accès à l’information est différente, notamment par son utilisation des réseaux sociaux. Et une personne plus âgée, qui n’a pas d’accès internet et qui se sert donc de la TV ou de la presse papier. Grâce à ces profils, nous avons pu établir une série de fonctionnalités et de « key points » pour la solution.

 

Idéation

Création d’un canal d’information cross-média, sous délégation de l’état français. Une sorte de petit journal du Corona.

On y trouve des actualités, un agenda des dates officielles, les informations en temps réel et par localisation. Diffusé sur tous les réseaux sociaux mais aussi dans la presse écrite : tous les jours, un pdf serait téléchargeable, permettant aux journaux régionaux de relayer l’information (comme sont faites les attestations). Ce PDF peut aussi être utilisé pour les particuliers souhaitant s’informer ou informer leur entourage (un boulanger qui l’affiche tous les jours, un habitant l’imprimant et l’affichant dans l’entrée de sa résidence, …).

Démarche

Pour notre projet nous avons donc pu effectuer certains tests auprès des utilisateurs avec nos prototypes. Ci-dessous vous retrouverez donc les questions du test sur desktop et les retours.

 

Questions utilisateurs

Desktop

  • En un coup d’œil, comprenez-vous l’objectif de ce site ?
  • L’interface est-elle facile de compréhension ?
  • Comprenez-vous les chemins qui peuvent être derrière le clic de tel ou tel bouton ?
  • Les informations vous semblent-elles pertinentes ? En manque-t-il ?
  • Pensez-vous que cette interface vous permet d’accéder plus rapidement à des informations qui vous sont propres ?
  • Ressenti ? Fonctionnement ? Retour d’utilisation ?
  • D’autres commentaires ? Que pourrait-on apporter en plus ? Améliorer ?

Nous avons aussi développé un prototype mobile et fait les mêmes tests utilisateurs.

L’important dans les questions était de pouvoir faire en sorte que les testeurs puissent s’exprimer sur les nombreuses facettes de nos prototypes. Avec la possibilité de donner leurs impressions. Grâce à ces questions nous avons eu des “pain-points” qui ressortent et des éléments à modifier pour faciliter leur navigation ainsi que la recherche de l’information qu’ils souhaitaient.

 

Résultats

Comme on peut l’observer, les tests ont été très importants pour le développement de notre travail. Grâce à eux, les designers ont pu retravailler le concept sur les points de frictions identifiés.

On a pu voir que les questions d’identité graphique sur laquelle, nous designers étions frileux, n’ont pas dérangé les utilisateurs. Ils ont facilement identifié la chose comme appartenant à l’État, les couleurs et même la typographie leur ont semblé crédibles, rassurantes et dans l’esprit des communiqués étatiques.

Le retour nous a permis de confirmer que l’étape de personnalisation en page d’accueil leur était très importante, car elle permet de trouver plus rapidement une information personnelle.

De plus, en les interrogeant, certaines idées sont apparues : la vulgarisation des édits de loi, qui ne sont pas facilement compréhensibles pour tout le monde. Le fait de pouvoir rechercher rapidement et clairement ce que l’on souhaite. Mais aussi un besoin de répéter les gestes barrières encore beaucoup de fois, même si cela semblait devenir trop redondant au bout de deux mois, les utilisateurs sont toujours rassurés de les voir apparaître. Et pleins d’autres encore…

Notre idée principale, d’un media cross-canal sous forme de PDF téléchargeable, n’a pas bien ou pas du tout été comprise. L’utilisateur avait du mal a imaginer sous quelle forme cela se présenterait : une affiche, un document simple comme les attestations, ou bien cela serait mis à jour régulièrement afin de prendre en compte les actualités ? Ou encore, serait-ce sous différents PDF à télécharger ? Et bien sûr, on y retrouve les chiffres de l’avancement du virus, l’état des départements, les gestes barrière, etc.

Il a donc été nécessaire de revoir le moyen de présentation, la manière dont l’utilisateur allait se servir de cette version et pourquoi. Nous y avons donc apporté une réponse qui est de pousser l’utilisateur à devenir curieux et être ambassadeur de la communication dans son entourage. Mais aussi d’identifier les différents types d’utilisateurs : les ambassadeurs, les personnes s’informant pour elles-mêmes et enfin la presse écrite. Chacun peut donc avoir une utilisation et des besoins différents. C’est pourquoi, il a fallu revoir le user-flow et donc faire des modifications.

 

La finalité

Quand nous avons réfléchis à cette idée de Gazette du coronavirus, nous étions encore en confinement. Deux semaines plus tard, nous sommes passés à la production, suite aux retours utilisateurs. Cependant entre-temps, le gouvernement a développé leur version de la gazette.

Nous avons donc développé notre version, en voyant ce qu’il pouvait manquer et en revoyant l’user flow suite à plusieurs entretiens avec des utilisateurs comparant les deux versions.

Voici donc les spécificités de notre version :

 

L’actualité :

Un flux constant d’actualités mis automatiquement à jour, retranscrivant les articles que l’on peut trouver dans la presse sur le coronavirus. Les sources sont sélectionnées, comme Le Monde, Libération, 20minutes, …

Les ressources :

Centralisation des ressources téléchargeables afin d’accéder facilement à l’information et pouvoir la transmettre. Le tout facilement identifiable et visuellement abordable.

La personnalisation :

On vient en général sur ce site pour trouver une information qui nous est propre, mais parfois il est difficile de la trouver dans cette grande quantité d’informations. Nous avons donc raccourci le parcours, en permettant de trouver dès la page d’accueil l’information souhaitée selon sa catégorie socio-professionnelle. De là, selon le nombre d’informations, d’autres filtres peuvent apparaître, permettant de trouver son information. Cela augmente certes le nombre de clics, mais réduit le scroll qui peut faire louper les informations recherchées.

Résumé de la gazette du jour :

Afin de donner accès à une majorité de personne, et ce quel que soit leur moyen, cette gazette est numérique mais se décline sur papier. Chaque jour, on retrouve un condensé de l’information téléchargeable en PDF.

Ce PDF et la manière de le distribuer peut dépendre si on est de la presse, si c’est pour soi-même ou encore pour le faire partager.

On y retrouve les chiffres de mortalité, d’entrées et sorties de réanimation pour l’ensemble du territoire français, ainsi que la carte de l’évolution des départements. Sont présents aussi la date, ainsi que son explication si c’est une date importante (ouverture des écoles, déconfinement, …), mais aussi un résumé des discours télévisuels du Président et Premier Ministre si ceux-ci se sont exprimés la veille.

Dans la version de partage et pour soi-même, on peut y intégrer ou non les actualités ainsi que les gestes barrières.

**Pour la presse : “**Nous vous invitons à utiliser ce PDF téléchargeable sous forme d’encart à insérer dans les pages de votre journal (comme le font déjà certains avec les attestations de déplacement), afin de donner à voir l’évolution et les nouveautés de l’état du COVID-19 sur le territoire français à toutes personnes ne pouvant accéder à l’information web. Certains chiffres se retrouvent dans les éditions éditoriales des chaînes de télévision française, cependant la communication papier est encore un moyen international de prévenir une bonne partie de la population française.”

**Pour le partager ou soi-même : “**Nous vous invitons à utiliser ce PDF téléchargeable pour vous informer sur l’évolution de l’état du virus ainsi que les nouveautés, les dates clefs, et d’autres. Vous trouverez ici les nouvelles du gouvernement, sans possibilité de fake news. Ce document est édité par le gouvernement pour informer le plus grand nombre, simplement et facilement sur les nouvelles lois, les recommandations, et ainsi aider tout un chacun à vivre plus facilement cette période de crise sanitaire inédite, et vous rassurer.

Comment vous en servir ?

Nous vous invitons à télécharger la version qui vous convient, à l’imprimer, puis l’afficher dans un lieu public (tout en respectant la loi d’“Affichage d’opinion et à la publicité relative aux activités des associations sans but lucratif”). Cela peut donc être sur le panneau d’annonce dans le couloir d’entrée de votre résidence, à l’entrée ou sur la porte de votre commerce, dans les moyens de transports (si vous êtes une compagnie de transports), sur les panneaux d’affichage en ville ou à la campagne,… Nous vous invitons à utiliser cet outil pour communiquer auprès de votre entourage, afin de permettre à l’ensemble de la population d’accéder à l’information, indépendant de leur situation personnelle.”

Dans l’ensemble

Ce projet a été très intéressant pour nous, spécialement au niveau de sa problématique. Nous avons apprécié la thématique d’actualité et la possibilité de déployer une solution ouverte et qui allait dans l’expression de nos idées.

Le déconfinement est un sujet d’actualité qui touche l’entièreté de la population française, mais aussi mondiale. De nombreuses start-up et autres sociétés ont travaillé ces derniers temps à l’élaboration de solutions pour lutter contre le covid ou encore pour améliorer justement ce retour à une vie plus normale.

Nous croyons fermement que l’information et la communication sont les deux piliers d’une société qui sera à même de se prémunir efficacement contre un retour de l’épidémie. Il existe certes d’autres points importants comme la médecine, la prévention et les actions des pouvoirs publics qui sont là pour aider dans cette période de transition.

La solution que nous avons imaginé est en adéquation avec nos recherches. Nous avons voulu trouver un moyen de faire passer les informations les plus justes au plus grand nombre le plus rapidement possible par le plus de canaux possibles. Nous pensons qu’avec la solution mise en oeuvre, nous avons réellement la possibilité d’être efficace sur ce terrain-là.

Le plus intéressant a été de voir que le gouvernement a mis en place la plateforme que l’on avait commencé à imaginer. Le challenge a donc été de voir comment le gouvernement communiquait, si cela nous semblait pertinent, s’il fallait l’améliorer, ou encore mettre un coup de pied dedans et tout refaire. Il se trouve que nous avons fait les trois car il fallait modifier beaucoup d’éléments.

Pour aller plus loin, il faudrait avoir eu le temps d’étudier sur une période donnée comment les utilisateurs trouvent ces moyens de communication et s’ils sont efficaces. Également en leur proposant de répondre à un rapide feedback sur leur utilisation.

 

L’équipe :

Ux design : Joachim Shiavo

Ui design : Lucille Mongenot & Margot Bonnet

 

Tester le prototype (Figma)

 

 

Etude de cas : le design génératif au service de l’expression populaire

Article n°6, juin 2020

Le design génératif au service de l'expression populaire

Je reviens ici sur mon projet de diplôme lors de mon Master Ui. J’ai toujours été passionnée par le design ou l’art génératif, et je veux donc vous partager mon projet qui est toujours en cours. Vous pouvez le tester à la fin de l’article, sur ce, bonne lecture !

 

 

le proto :

Le colaire :

Machine

Humaine

Ce colaire est ce qui ressemble le plus à ce que l’expression protocolaire serait sous sa forme dématérialisée. Une fois le proto créé, l’utilisateur vient l’exposer où il le souhaite. Le mur blanc géant est présent, l’utilisateur peut scroller à l’infini pour choisir la place où il souhaitera déposer son proto. Une fois cela sélectionné, il peut choisir son inclinaison, un peu comme s’il le collait lui-même, sans la rigueur numérique.

C’est ici que l’œuvre touche son but, en créant un mur géant ou des personnalités où messages peuvent se rejoindre, se contrer ou se superposer.

 

Pour aller plus loin :

Dans le but de retrouver l’esprit originel de l’œuvre, avant le confinement, j’ai développé un second protocole. L’utilisateur imprime son proto, et l’expose où et comment il le souhaite. Il prend ensuite une photographie qu’il m’envoie et je l’expose sur instagram. Ce réseau social au mur blanc de photo vient recréer un colaire plus libre que la machine existant actuellement, et tend vers le colaire humain, et le message de l’œuvre déconfinée.

L’origine

Journal d’une invitée en Design Thinking,

Article n°4, septembre 2021

Journal d'une invitée en Design Thinking

Ou comment faire de l'Ux sur l'intervenant en se mettant à sa place

À la place de faire un article sur “comment organiser et encadrer un design sprint”, je vais ici vous traduire mon ressenti en tant que participante. Pour une fois, je ne faisais pas partie des encadrants du design sprint, je me suis donc retrouvée avec des participants découvrant le principe mais aussi en tant que personne concernée par la thématique du tourisme dans ma ville, Dax.

La ville de Dax souhaite réfléchir à une offre de tourisme pour les curistes qui passent 3 semaines sur le territoire au moment de leur cure.

Cette réflexion se fait avec les acteurs du territoire : l’Office de tourisme, la mairie, l’agglomération, les établissements thermaux, les commerçants et restaurateurs. Le but est de créer une offre afin d’accompagner au mieux le curiste-touriste lors de son séjour sur Dax et surtout de prendre le virage numérique.

L’Office de Tourisme est un grand fabriquant de produits imprimés, flyers, éditions, … La question est de savoir si les utilisateurs en ont réellement l’usage ou si cela peut devenir numérique.

Et quelles en seront les conséquences sur l’usage, les habitudes, et surtout les offres ?

Day 01

Ne connaissant qu’une moitié des intervenants, j’ai été rassurée par l’atelier brise-glace qui a ouvert ce premier jour.

Des photographies ont été réparties sur deux tables et les participants doivent choisir une image qui correspond à leur image du tourisme à Dax. Ensuite, un par un, nous nous sommes présenté : qui sommes-nous, où travaille-t-on et quelle est notre vision du tourisme illustrée par la photographie que l’on a sélectionné.

Ce tour de table à permis de décomplexer certains intervenants, particulièrement la contrainte du tutoiement pour tous !

(Dur quand ton directeur est présent, et que tu l’as toujours vouvoyé… résultat : je ne lui ai pas adressé la parole des deux jours 🤣)

Voici un aperçu des réponses de ce brise-glace, prises en note par Emy Digital.

Les personas

Suite à cela, les encadrants nous ont divisé en trois groupes de travail, chacun encadré par une personne d’Emy Digital et une personne de l’Office de Tourisme de Dax qui a été formée en amont. Je me suis donc retrouvée dans mon groupe, en plus de deux encadrants, avec deux commerçants (Madeleines de Dax et Le Spot, base nautique sur l’Adour) et deux élus municipaux.

Une certaine timidité est toujours présente, mais vite mise au placard grâce aux commerçants. Je ne remercierais jamais assez l’amabilité et l’aisance des gens habitués à voir du client tous les jours et savoir mettre la bonne ambiance quelle que soit la situation.

Donc, une fois bien installés et familiarisés, les encadrants nous font découvrir les personas précédemment travaillés par certains invités et Emy Design. Trois personas ont été établis, un pour chaque groupe : une curiste habituée à venir à Dax, une néo-curiste, et une curiste ne venant pas à Dax. Nous faisons donc la connaissance de Micheline, 68 ans, une jeune retraitée qui fait actuellement sa cure dans une station concurente.

La question est donc de savoir pourquoi pas Dax ? Qu’est-ce qui peut l’y faire venir ?

Dans un premier temps, on a développé les informations présentes dans le persona, afin de nous permettre de bien connaître Micheline, mais aussi pour se rendre compte qu’il est possible que nous l’avons déjà croisé dans la vraie vie. Est-elle déjà venue prendre des madeleines, faire du canoë, se présenter à la mairie pour des informations, …?

Ainsi on a agrandi les particuliarités de Micheline.

Ce qui est intéressant de voir, c’est qu’en parlant de cette personne, certains intervenants sont très sûrs de savoir ce qu’elle fait, pense, aime. Et en parlant d’elle, certaines idées d’offres sont apparues, même si une grande partie concerne plus la communication, d’autres n’étaient pas inintéressantes, loin de là. On a donc tout mis au « frigo » afin d’y repenser plus profondément lors de la phase d’idéation.

Fin de la phase d’immersion avec une carte d’empathie pour voir les comportements de Micheline, afin de trouver ses motivations, freins et envies.

How might we ?

Comment pourrons nous? (en abrégé sur les post-it : CPN).

Maintenant quelles sont les opportunités créées par les besoins précédemment vu pour l’utilisateur qui permettent de créer une problématique. Il nous faut formuler ces questions à partir des objectifs et freins en commençant la phrase par “comment pourrions nous … un verbe d’action … le nom du persona … “.

Chaque participant produit plusieurs questions, chacune sur un post-it, pendant un temps pré-déterminé. Une fois ce temps écoulé, chacun lit et dépose ses problématiques sur le tableau.

Dans un deuxième temps, on regroupe tous ensemble les problématiques par affinités/thématiques. Nous donnons ensuite un nom/titre à ces regroupements.

Une fois cela fait, nous disposons chacun un nombre égal de gommettes sur les problématiques qui nous semblent les plus pertinentes, tout en gardant en tête notre persona.

Nous sélectionnons les problématiques avec le plus de votes et on essaye de créer une problématique finale. Voici l’aboutissement de notre première journée de travail :

Comment pourrions-nous faire vivre à Micheline un séjour bien-être sur un territoire attractif, dynamique, humain dans un milieu naturel entre océan, lacs et forêt & une ressource locale unique en France?

DAY 02

Pour commencer doucement la journée, des viennoiserie et du café pour mettre tout le monde de bonne humeur.

Ensuite, un petit gallery walk pour se réveiller en douceur. Revoir ce qui a été écrit et surligné hier grâce aux post-it et prises de notes visuelles, mais aussi pour rappeler les règles du design thinking :

  • 100% présent
  • Oser, imaginer plus loin, challenger, rêver
  • Ne pas crititiquer, proposer
  • “Oui, et…” au lieu de “Oui, mais…”
  • Respecter le timing
  • Être soi-même

Avant la phase d’idéation, afin d’aider les participants à se décomplexer, pour leur montrer qu’il est possible de créer à partir de dessin simple, on nous fait un nouveau petit atelier brise-glace.

Sur une feuille, dessiner 20 à 30 ronds. Lancement de chrono, pendant une minute, on transforme ces ronds en lunettes, montre, smiley, soleil, … Cela permet de montrer que l’on est tous imaginatifs et qu’il est facile de dessiner simplement.

Idéation

À partir de notre problématique, les encadrants nous lancent des petits défis, sous forme de crazy height, pour imaginer des réponses.

Répondre en une minute, en imaginant que cela soit pour une PMR, pour une personne pas présente, pour le futur, …

Cela permet aux participants de se libérer de certaines contraintes qui les retiennent inconsciemment, comme une question de budget pour les participants appartenant à la mairie par exemple.

À partir de là, chacun présente ses idées aux autres en les illustrant afin de les aider à imaginer avec eux.

Encore une fois, on reprend tous ces post-it, et on les regroupe par thématique et on donne un titre à ces problématiques. Cela permet de donner à chacun une vue plus globale, et commencer à voir cette offre se dessiner.

Chacun va ensuite voter pour les réponses qui lui semblent les plus pertinentes. On prend ensuite toutes celles pour lesquelles on a voté, et commençons à tisser notre réponse autour de cela.

Il est intéressant de voir comment l’enthousiasme des participants s’agrandit plus on arrive vers la fin, comment ils s’approprient les idées et en sont contents. Ce sont les leurs et elles leur paraissent extrêmement pertinentes. Cependant, il est toujours nécessaire à l’encadrant de justement les cadrer, afin qu’ils gardent toujours en tête le persona.

Une fois que la solution prend forme, on la pose à l’écrit, comme ci-dessous. Cela permet de la visualiser concrêtement, et que tous les participants la voient de la même façon.

Et enfin, une fois qu’elle est bien rédigée, on fait un storyboard. En prenant le persona, on déroule l’histoire : comment rencontre-elle notre idée, qu’est-ce qui la pousse à l’essayer, comment cela se déroule-t-il, …

Cela nous permet de bien cerner les points essentiels de notre réponse, de pouvoir aussi voir comment elle réagit, et si la solution est fluide.

Le speech

Il est maintenant l’heure de présenter notre solution aux autres groupes.

Pour cela, il faut donner un nom à sa solution, voir comment la présenter et qui va parler à quel moment. Il est intéressant de voir comment les élus réagissent à cet exercice. Alors que les commerçants ont le discours fluide, les élus ont du mal à rester synthétiques. Car bien sûr, la présentation est chronométrée et ne doit pas dépasser un certain temps !

Certains le font avec humour pour se décomplexer, d’autres très sérieux avec des chiffres, la présentation devient un autre exercice ludique, permettant à chacun de présenter avec fierté leur travail de ces deux jours.

L'after

Du côté des participants, le retour de ces deux jours a été extrêmement positif. Ils sont tous bluffés par une méthodologie fluide et de voir les résultats produits par une intelligence collective.

Le fait de se retrouver en groupe de tout horizon, avec certains que l’on connait moins que d’autres, et grâce à des outils bien faits, a permis à certains de s’exprimer et développer des idées qu’ils n’auraient jamais proposées dans le cadre d’une réunion classique. L’effet de groupe est très motivant pour l’élaboration de nouvelles idées.

Cela donne envie aux participants de revoir le cadre d’une réunion dite classique et de travailler plus facilement sous forme d’atelier comme celui-ci.

Bien sûr, les idées n’ont été que posées, l’Office de Tourisme a maintenant beaucoup de travail avant que ces idées apparaissent dans notre quotidien, mais cela fera peut-être l’objet d’un nouvel article !

See you soon 🤞

Sous la directive de l’Office de Tourisme et du Thermalisme du Grand Dax et d’Emy Digital

 

 

Le château Mentone

Article n°5, février 2022

Château Mentone,

ou comment ré-inventer la visite d'un domaine viticole

Le château Mentone est un domaine viticole familial, qui fier de ses produits et de l’histoire de son domaine, propose des visites guidées par l’un des fils de la famille aux visiteurs. Ce dernier ayant de plus en plus de charge de travail, se retrouve à avoir de moins en moins la possibilité de faire ces visites. Cependant, il souhaite que la visite demeure.

Il nous demande alors de trouver une solution pour numériser la visite et la découverte du domaine pour une meilleure transmission de la philosophie et du savoir faire du château.

Je vous présente la réponse que nous avons apportée à cette problématique (par Justine Vincent, William Coppola et moi-même).

Retour sur l’environnement et ses problématiques initiales

Le domaine familial existe depuis 1840, il est un des plus ancien de « côte de Provence » et un des mieux sauvegardé. Repris par la famille actuelle, elle produit des vins d’appellation « côte de Provence » et d’autres grâce à leur domaine viticole. En plus de la production et dégustation de vin, elle possède une ferme-auberge, des gîtes, et une chapelle. Il est proposé une visite du domaine par l’un des fils. Cependant, ne pouvant pas toujours être accessible, le domaine cherche à faire cette visite en numérique, en autonomie. Le tout en transmettant la philosophie et le savoir-faire du château. L’objectif est de se démarquer de la concurrence, de permettre une meilleure découverte du domaine, afin de transformer ces visiteurs en ambassadeurs.

Cependant, avant de proposer une solution, il a fallu enquêter sur l’environnement et ses utilisateurs.

Certaines contraintes sont apparus rapidement :

  • Un réseau internet parfois inexistant sur certains endroits du domaine ou très mauvaise connexion.
  • Concurrence : beaucoup de domaines viticoles dans la même région.
  • Des visiteurs parfois novices avec les nouvelles technologies.
  • Une auto-visite ne permet pas de visiter certains bâtiments, qui nécessite le guide en présentiel (comme la chapelle ou le chai).

Ces contraintes n’ont par la suite pas quittées notre esprit et nous ont guidées dans notre idéation.

Mais avant ça, nous avons fait une étude de la concurrence montrant que les autres domaines cherchaient aussi à se tourner vers les nouvelles technologies, espérant ainsi attirer un public plus jeune et démystifier l’œnologie.

Et ainsi apparu une problématique vers laquelle répondre (après quelques heures de brainstorm) :

 

Comment créer une expérience numérique imperceptible, personnalisable, en respectant les spécificités du domaine de Mentone ?

La phase d’idéation, quant on peut imaginer tout et n’importe quoi

Suite à la création de notre problématique, vient enfin la partie de création et d’imagination.

À partir de là nous avons développé quatre personas : du principal au secondaire, à ceux que l’on souhaite attirer.

 

Une fois cela fait, nous sommes passés à la phase d’idéation, extériorisant toutes nos idées afin de répondre à la problématique posée. Nous avons ensuite voté pour les notions qui nous semblaient les plus pertinentes par rapport aux personas identifiées, ainsi que par leur réalisation. Nous avons ainsi pu commencer à visualiser notre solution à travers des prototypes simples, et sous forme de scénarios mettant en scène nos personas afin de voir les zones de frictions.

 

 

Mise en forme finale de l’idée, quand il faut que cela soit tout beau, tout propre

Notre idée a pris le contre-pied de la demande initiale.

Nous n’avons pas proposé d’application, comme l’attendait le domaine, mais une installation utilisant des outils numériques. Nous avons pris en compte les spécificités du domaine qui sont : pas de réseaux internet, et une clientèle parfois assez âgée, donc novice dans la technologie.

Nos axes de réponses sont le moderne dans l’ancien, le ludisme et l’expérience sensorielle.

 

La solution « sens & vin » :

Guidé par ses sens, le visiteur découvre l’histoire et les valeurs du domaine à travers le son, la vue, l’odorat, le toucher et le goût. Le numérique fournit une expérience où on ne le voit pas, et qui met en valeur le paysage ainsi que les valeurs qui lui sont rattachées. Il se fond dans le paysage, le moderne dans l’ancien, comme est actuellement géré le domaine.

Le storytelling est notre axe principal : tout du long, le visiteur est guidé principalement par les voix des habitants et travailleurs du domaine, le transportant comme s’il était avec un vrai guide. Cela permet de garder cette proximité qu’il y a en présentiel, ainsi que les valeurs et l’attachement que l’on peut développer en découvrant personnellement les informations et anecdotes.

Le tout permet l’engagement et la transformation du visiteur en acheteur, voir ambassadeur.

 

L’astuce de réalisation

Les expériences sont débloquées grâce à un bracelet contenant un beacon fournit au groupe d’utilisateurs en début de visite, ainsi qu’une carte papier, permettant au visiteur de se déplacer de point en point.

Quand il arrive près de ces points, le beacon déclenche l’animation sensorielle.

Une gamification est insérée sous forme de carte aux trésors, d’énigmes et de concours photos. Cela permet de rajouter un plus apporté par la visite dite « sensorielle ».

Maintenant, venez visiter les points intéressants du domaine.

Le début :

Le visiteur se dirige vers le caveau, point d’entrée du domaine. On lui propose la visite sensorielle, avec deux parcours (30 min et 1h) possibles. On lui fournit donc deux choses : une carte et un bracelet contenant le beacon.

Le bracelet donné est réglé selon plusieurs critères : la durée de la visite, la langue, le niveau d’œnologie, et s’il y a des enfants. Grâce à ces réglages, chaques balises ensuite débloquées présentera un niveau adapté d’explication à son visiteur.

 Le premier point :

L’histoire du domaine, en 5 minutes de présentation sonore relayée par une enceinte qui capte la proximité du visiteur. Cette enceinte est insérée dans le décor : cachée dans un arbre, sous forme de pierre.

 Le deuxième point :

Les cépages, en 10 minutes. Sonore, odorat et toucher.

 Le troisième point :

La Chapelle, 4 minutes. Sonore et visuelle.

L’installation est faite afin de palier au fait que pendant la visite sensorielle, il est impossible de rentrer dans La Chapelle, contrairement à la visite guidée faite par une personne du domaine.

 Le quatrième point :

La vue, 10 minutes. Sonore et visuelle.

Vue de la vallée et des vignes. Une fenêtre en fer forgé désigne les différentes vignes visibles de ce point de vue.

Concours photos : #chateaumentone, le visiteur publie sur les réseaux sociaux et la plus belle photo sera choisie et re-publiée sur l’instagram du domaine. Sélection toutes les saisons, avec cadeaux pour les gagnants permettant un engagement même hors du domaine.

 

La suite :

Les points suivants sont pour la plupart sonores et visuels.

Le reste du parcours invite à découvrir le domaine en se promenant un peu plus librement et en profiter de la ballade plus sensorielle d’un domaine viticole particulier.

Une fois terminé, le visiteur retourne au Caveau afin de rendre le bracelet beacon, en échange il lui sera offert un coupe-goûte à l’effigie du domaine.

S’il a fait la carte aux trésors, il reviendra aussi avec des miniatures de feuilles de vignes cachées, mais indiquées par la carte.

De plus, il a eu la possibilité de réfléchir à l’énigme fournie par la carte tout le long de sa visite. Pour chaque élément, il peut donner sa réponse en rendant le beacon, et se verra ainsi attribué une réduction ou des offres à la boutique du domaine.

 

Le mot de la fin :

Ce dernier projet d’école a permis de nous positionner comme de vrais designers répondant à un cahier des charges très particulier. Notre réponse était celle qui se démarquait le plus, nous n’avons pas proposé d’application contrairement à d’autres groupes, cependant nous avons gardé à cœur de maintenir les valeurs du domaine et c’est ce qui nous a guidé tout le long de ces deux semaines. C’est pour cela que nous sommes si fiers d’avoir pu toucher complètement le client, et lui avoir permis d’imaginer une nouvelle perspective à son projet, le tout en restant très professionnels, comme des grands !

Crédits photos : William Coppolla.
Techniques et ressources matérielles : Justine Vincent

La facilitation graphique

Article n°3, janvier 2022

Introduction à la facilitation graphique,

ou comment gribouiller ça permet de mieux retenir en fait

Voici plus d’un an que je n’ai pas fait de facilitation, mais en me retrouvant dans un atelier Ux, j’ai naturellement repris le crayon pour donner à voir les idées que nous développions en groupe. Comme l’a dit mon directeur artistique, j’ai fait un petit coup d’état en prenant les choses en main sans le vouloir… Mais cela m’a amené à me replonger dans la facilitation et comment m’améliorer personnellement.

Je me suis donc repenchée dans mes anciens cours et performances, et j’ai décidé de vous faire partager cela.

La facilitation graphique est un outil très intéressant à utiliser. C’est comme revenir à l’époque des hiéroglyphes et des idéogrammes, qui peuvent être très puissants pour soutenir et donner à voir un message, qui au premier abords peut sembler très complexe et dur à réaliser. Mais tout comme les hiéroglyphes ont leur Pierre de Rosette, je serai votre Champollion dans la découverte de la facilitation graphique.

 

La facilitation graphique, c’est quoi ?

Dire une histoire et faire du dessin. Tout simplement, voilà ce qu’est la facilitation graphique, raconter une histoire à travers le dessin. Et cela est peut être la plus ancienne manière de raconter une histoire, bien avant l’écriture et l’imprimante de Gutenberg. On peut imaginer que les dessins des hommes de la préhistoire dans les grottes était une manière de transmettre un savoir, une culture, une histoire.

La facilitation de la lecture des données permet une plus grande compréhension, un ancrage mémoriel plus important et une aide à la validation. Cela donne aussi un sentiment ludique, car impliquant chaque participant, et pas seulement le facilitateur et la personne qui parle, dans une attitude collective vers un objectif commun.

De plus, la facilitation graphique dispose d’un atout particulier. Elle laisse une trace importante, à la fois dans la mémoire des participants, mais aussi matériellement, dans le support de création. Cela rend le discours intemporel et transmissible plus facilement.

Enfin, et point essentiel pour moi, la facilitation graphique est un fil d’Arianne commun à tous. Lors de sa réalisation, elle permet au participant de comprendre : ce qui s’est dit, pense avoir dit ou entendu. Elle permet de centraliser, cadrer, et structurer une suite d’informations afin de ne pas partir dans tous les sens et aboutir à une compréhension commune.

 

Les bases, être à l’aise

Du fait de notre ancrage dans une culture très littéraire, il est parfois difficile de se détacher du mot. La prise de note écrite est facile à rédiger mais bien moins digeste. Lors de son évolution dans la facilitation, le plus grand challenge est de s’émanciper du mot pour le transformer en image, et que celle-ci soit appréhendée par tout le monde de la même manière.

On va donc essayer étape par étape de passer du mot à l’image.

 

La typo

Dans un premier temps, le mot est important. Il y en aura toujours, en bien plus petite quantité, mais il sera toujours présent. C’est pourquoi il faut dans un premier temps s’entraîner à écrire, grand, régulièrement et surtout être lisible pour tous !

Pour cela, travaillez sur un tableau : vous devez choisir le type d’écriture, en général une écriture majuscule et une minuscule, de type cursive. Ensuite écrivez l’alphabet avec ces deux écritures, reculez-vous de deux mètres et regardez le résultat ! Ça penche ? Ça se rétrécit ? Pas très visible de loin ? Voici les premières difficultés auxquelles vous allez devoir faire face. Le but est de vous créer une typographie de titrage et une pour le reste du texte. Le titre doit se démarquer, par sa taille, son épaisseur de trait ou autres éléments graphiques qui le mettront en avant. N’hésitez pas à vous entraîner avec des stylos à mine bisottée afin de tester les différentes tailles de traits. Créer une typo de titre peut être très géométrique en mettant la pointe bien à plat ou avec des pleins et déliés en la gardant toujours dans le même sens.

Les éléments graphiques

Dans un deuxième temps, exercez-vous à faire des formes simples : carré, rond, …

C’est ce que l’on appelle les connecteurs (flèches, etc) et les containers (regroupement d’idées, surlignement d’une notion). Que cela devienne facile, sans trembler et rapide. Créez-vous ainsi un répertoire de formes qui seront régulièrement utilisées. Des bulles pour y inscrire du verbatim, des flèches pour faire des liaisons, des formes pour souligner un mot ou une idée. Et pour chaque, essayez de faire deux-trois modèles, pour créer une importance, cela peut se faire par la taille de la forme, mais aussi par la couleur, la taille de trait du contour, …

Pictographier

Dans un troisième temps, schématisez. Cet exercice peut être réalisé à plusieurs, cela devient plus marrant.

Sur un papier, tracez 4 colonnes et 6 lignes. Dans la première colonne, pour chaque ligne, mettez le premier mot qui vous vient à l’esprit (chat, imaginer, café, dormir, invisible, …). Maintenant, dans la deuxième colonne, dessinez ce que vous avez écrit en 1 minute. La minute suivante, si vous êtes à plusieurs, échangez les feuilles, et travaillez dans la troisième colonne à schématiser, en essayant de simplifier ou de refaire la première illustration faite. De même pour la dernière colonne mais en 30 secondes.

Cet exercice peut sembler un peu stressant, mais pas du tout, surtout fait à plusieurs. Cela permet dans un premier temps, de voir les à priori de chacun sur un objet, une notion ou un sentiment. Tout comme les smileys, le but est de simplifier et dessiner quelque chose de complexe. Et chaque personne a sa manière de le visualiser. Le but est donc de simplifier d’une manière assez universelle, pour que tout le monde comprenne la notion ou sentiment dessiné.

Les personnages

Le plus dur. Quand on aime pas trop dessiner, c’est là que cela devient difficile. Comment faire des personnages rapidement et facilement. Vous pouvez commencer par des bonshommes en bâton, puis leur rajouter des formes, comme les pictos pour la sortie de secours ou les toilettes. Essayez de les dessiner avec différentes actions. Rajouter des expressions.

Un exemple avec seulement trois couleurs. Le noir pour le texte, le rouge pour les éléments importants (titre, logo, …) et le bleu pour les éléments secondaires importants.

Voici un exemple de variation de traits qui est ici utilisé pour créer des containeurs ou pour accentuer des mots.

La finition

Enfin, les petits détails qui font toute la différence. Je vous parlais de la variation entre les tailles de traits qui peuvent souligner des éléments. Mais il n’y a pas que cela. N’hésitez pas à jouer sur les couleurs, le rouge pour les points importants, le jaune pour rajouter de la nuance,… Mais je vous conseillerai personnellement de ne pas en utiliser trop, 3 ou 4, mais pas plus, on est pas là pour créer un arc-en-ciel !

Et c’est parti !

Et enfin, on se lance dans le bain. Le plus simple pour les premières fois est de regarder ou écouter un rapide documentaire / podcast. Faites-le en plusieurs étapes :

  • À la première écoute : trouvez les grands axes, les sous-parties, … Dressez le plan de ce que vous écoutez, et soyez attentif, commencez à retenir les éléments importants, pour ensuite ne pas bloquer à l’écoute et que l’information passe directement de votre oreille à votre main.
  • À la deuxième lecture, commencez à dessiner. Au milieu (par exemple), écrivez le titre de votre documentaire. Vous savez par exemple qu’il y a deux grandes parties. Sur la partie du haut, dessinez tout ce que vous entendez sur la première partie repérée. De même en bas pour la deuxième partie.
  • À la troisième écoute rajoutez les autres points, les sous-éléments à retenir

 

En direct

Le plus difficile.

Une fois à l’aise, ces exercices vous permettent de prendre le crayon plus facilement et d’exercer la facilitation graphique partout. Cependant en direct, l’écoute, le tri et la retranscription des données se fait en même temps, dans la tête du facilitateur. Il faut déterminer très rapidement quelles informations sont importantes, lesquelles on doit souligner ou oublier, quels sont les grands sujets et comment les dessiner.

Au début, le tri de toutes ces informations vont bloquer le facilitateur : soit trop concentré sur son dessin et ne va pas écouter la suite du speech, soit trop concentré sur le discours et le tri des informations et va finir par ne presque rien dessiner…

Pendant des conférences, ou en direct, on retranscrit le speech verbal visuellement, donnant un support aux intervenants comme au public pour mieux suivre et retenir.

L’exemple ci-dessous concerne cette dernière expérience. Mon professeur de facilitation graphique m’a fait travailler lors de conférences du Design Summit de 2019 à Paris. Je me suis retrouvée entourée de designers et chercheurs, à retranscrire visuellement un ensemble de spitcheurs autour d’un même thème. N’ayant eu que quelques cours avant, je me suis retrouvée dans les deux cas donnés précédemment : trop concentrée sur mon dessin ou sinon triant trop d’informations, et me retrouvant avec rien à dessiner après 20 min de spitch super-ultra compact !

Mais pour une première expérience pour moi ainsi que pour la plupart des gens dans le public, je pense que l’on va dire que cela est une expérience très positive. Cela a été mon baptême et depuis, prendre le stylo est plus facile, je suis décomplexée et m’ouvre à toutes nouvelles expériences !

À vous de vous lancer, et n’hésitez pas à m’envoyer vos travaux !

 

Et aujourd’hui ?

L’évolution de ces dernières années, et encore plus ces deux dernières, est la facilitation à distance. Voici le travail d’un facilitateur qui les a réalisé à distance, lors de réunion sur zoom ou tout autres supports virtuels lors de cette crise covidielle.

On y voit une évolution différente. Le scripteur à plus de temps pour travailler, même s’il est en direct, il travaille généralement sur un ordinateur, lui donnant les moyens de se corriger et de dessiner plus loin. On passe de la schématisation à des panneaux d’illustrations pratiquement complets.

La manière de gérer l’espace devient aussi différente. Étant sur un support numérique, il n’y a plus de limite d’espace, de déplacement d’un coin du format à l’autre, tout devient plus rapide et aisé.

Bref comme toute évolution, il est essentiel de voir les points positifs de l’un et l’autre, mais n’étant pas assez spécialisée sur la chose, je laisserai ceux le pratiquant vraiment débattre sur cette affaire.