Journal d’une invitée en Design Thinking,

Article n°4, septembre 2021

Journal d'une invitée en Design Thinking

Ou comment faire de l'Ux sur l'intervenant en se mettant à sa place

À la place de faire un article sur “comment organiser et encadrer un design sprint”, je vais ici vous traduire mon ressenti en tant que participante. Pour une fois, je ne faisais pas partie des encadrants du design sprint, je me suis donc retrouvée avec des participants découvrant le principe mais aussi en tant que personne concernée par la thématique du tourisme dans ma ville, Dax.

La ville de Dax souhaite réfléchir à une offre de tourisme pour les curistes qui passent 3 semaines sur le territoire au moment de leur cure.

Cette réflexion se fait avec les acteurs du territoire : l’Office de tourisme, la mairie, l’agglomération, les établissements thermaux, les commerçants et restaurateurs. Le but est de créer une offre afin d’accompagner au mieux le curiste-touriste lors de son séjour sur Dax et surtout de prendre le virage numérique.

L’Office de Tourisme est un grand fabriquant de produits imprimés, flyers, éditions, … La question est de savoir si les utilisateurs en ont réellement l’usage ou si cela peut devenir numérique.

Et quelles en seront les conséquences sur l’usage, les habitudes, et surtout les offres ?

Day 01

Ne connaissant qu’une moitié des intervenants, j’ai été rassurée par l’atelier brise-glace qui a ouvert ce premier jour.

Des photographies ont été réparties sur deux tables et les participants doivent choisir une image qui correspond à leur image du tourisme à Dax. Ensuite, un par un, nous nous sommes présenté : qui sommes-nous, où travaille-t-on et quelle est notre vision du tourisme illustrée par la photographie que l’on a sélectionné.

Ce tour de table à permis de décomplexer certains intervenants, particulièrement la contrainte du tutoiement pour tous !

(Dur quand ton directeur est présent, et que tu l’as toujours vouvoyé… résultat : je ne lui ai pas adressé la parole des deux jours 🤣)

Voici un aperçu des réponses de ce brise-glace, prises en note par Emy Digital.

Les personas

Suite à cela, les encadrants nous ont divisé en trois groupes de travail, chacun encadré par une personne d’Emy Digital et une personne de l’Office de Tourisme de Dax qui a été formée en amont. Je me suis donc retrouvée dans mon groupe, en plus de deux encadrants, avec deux commerçants (Madeleines de Dax et Le Spot, base nautique sur l’Adour) et deux élus municipaux.

Une certaine timidité est toujours présente, mais vite mise au placard grâce aux commerçants. Je ne remercierais jamais assez l’amabilité et l’aisance des gens habitués à voir du client tous les jours et savoir mettre la bonne ambiance quelle que soit la situation.

Donc, une fois bien installés et familiarisés, les encadrants nous font découvrir les personas précédemment travaillés par certains invités et Emy Design. Trois personas ont été établis, un pour chaque groupe : une curiste habituée à venir à Dax, une néo-curiste, et une curiste ne venant pas à Dax. Nous faisons donc la connaissance de Micheline, 68 ans, une jeune retraitée qui fait actuellement sa cure dans une station concurente.

La question est donc de savoir pourquoi pas Dax ? Qu’est-ce qui peut l’y faire venir ?

Dans un premier temps, on a développé les informations présentes dans le persona, afin de nous permettre de bien connaître Micheline, mais aussi pour se rendre compte qu’il est possible que nous l’avons déjà croisé dans la vraie vie. Est-elle déjà venue prendre des madeleines, faire du canoë, se présenter à la mairie pour des informations, …?

Ainsi on a agrandi les particuliarités de Micheline.

Ce qui est intéressant de voir, c’est qu’en parlant de cette personne, certains intervenants sont très sûrs de savoir ce qu’elle fait, pense, aime. Et en parlant d’elle, certaines idées d’offres sont apparues, même si une grande partie concerne plus la communication, d’autres n’étaient pas inintéressantes, loin de là. On a donc tout mis au « frigo » afin d’y repenser plus profondément lors de la phase d’idéation.

Fin de la phase d’immersion avec une carte d’empathie pour voir les comportements de Micheline, afin de trouver ses motivations, freins et envies.

How might we ?

Comment pourrons nous? (en abrégé sur les post-it : CPN).

Maintenant quelles sont les opportunités créées par les besoins précédemment vu pour l’utilisateur qui permettent de créer une problématique. Il nous faut formuler ces questions à partir des objectifs et freins en commençant la phrase par “comment pourrions nous … un verbe d’action … le nom du persona … “.

Chaque participant produit plusieurs questions, chacune sur un post-it, pendant un temps pré-déterminé. Une fois ce temps écoulé, chacun lit et dépose ses problématiques sur le tableau.

Dans un deuxième temps, on regroupe tous ensemble les problématiques par affinités/thématiques. Nous donnons ensuite un nom/titre à ces regroupements.

Une fois cela fait, nous disposons chacun un nombre égal de gommettes sur les problématiques qui nous semblent les plus pertinentes, tout en gardant en tête notre persona.

Nous sélectionnons les problématiques avec le plus de votes et on essaye de créer une problématique finale. Voici l’aboutissement de notre première journée de travail :

Comment pourrions-nous faire vivre à Micheline un séjour bien-être sur un territoire attractif, dynamique, humain dans un milieu naturel entre océan, lacs et forêt & une ressource locale unique en France?

DAY 02

Pour commencer doucement la journée, des viennoiserie et du café pour mettre tout le monde de bonne humeur.

Ensuite, un petit gallery walk pour se réveiller en douceur. Revoir ce qui a été écrit et surligné hier grâce aux post-it et prises de notes visuelles, mais aussi pour rappeler les règles du design thinking :

  • 100% présent
  • Oser, imaginer plus loin, challenger, rêver
  • Ne pas crititiquer, proposer
  • “Oui, et…” au lieu de “Oui, mais…”
  • Respecter le timing
  • Être soi-même

Avant la phase d’idéation, afin d’aider les participants à se décomplexer, pour leur montrer qu’il est possible de créer à partir de dessin simple, on nous fait un nouveau petit atelier brise-glace.

Sur une feuille, dessiner 20 à 30 ronds. Lancement de chrono, pendant une minute, on transforme ces ronds en lunettes, montre, smiley, soleil, … Cela permet de montrer que l’on est tous imaginatifs et qu’il est facile de dessiner simplement.

Idéation

À partir de notre problématique, les encadrants nous lancent des petits défis, sous forme de crazy height, pour imaginer des réponses.

Répondre en une minute, en imaginant que cela soit pour une PMR, pour une personne pas présente, pour le futur, …

Cela permet aux participants de se libérer de certaines contraintes qui les retiennent inconsciemment, comme une question de budget pour les participants appartenant à la mairie par exemple.

À partir de là, chacun présente ses idées aux autres en les illustrant afin de les aider à imaginer avec eux.

Encore une fois, on reprend tous ces post-it, et on les regroupe par thématique et on donne un titre à ces problématiques. Cela permet de donner à chacun une vue plus globale, et commencer à voir cette offre se dessiner.

Chacun va ensuite voter pour les réponses qui lui semblent les plus pertinentes. On prend ensuite toutes celles pour lesquelles on a voté, et commençons à tisser notre réponse autour de cela.

Il est intéressant de voir comment l’enthousiasme des participants s’agrandit plus on arrive vers la fin, comment ils s’approprient les idées et en sont contents. Ce sont les leurs et elles leur paraissent extrêmement pertinentes. Cependant, il est toujours nécessaire à l’encadrant de justement les cadrer, afin qu’ils gardent toujours en tête le persona.

Une fois que la solution prend forme, on la pose à l’écrit, comme ci-dessous. Cela permet de la visualiser concrêtement, et que tous les participants la voient de la même façon.

Et enfin, une fois qu’elle est bien rédigée, on fait un storyboard. En prenant le persona, on déroule l’histoire : comment rencontre-elle notre idée, qu’est-ce qui la pousse à l’essayer, comment cela se déroule-t-il, …

Cela nous permet de bien cerner les points essentiels de notre réponse, de pouvoir aussi voir comment elle réagit, et si la solution est fluide.

Le speech

Il est maintenant l’heure de présenter notre solution aux autres groupes.

Pour cela, il faut donner un nom à sa solution, voir comment la présenter et qui va parler à quel moment. Il est intéressant de voir comment les élus réagissent à cet exercice. Alors que les commerçants ont le discours fluide, les élus ont du mal à rester synthétiques. Car bien sûr, la présentation est chronométrée et ne doit pas dépasser un certain temps !

Certains le font avec humour pour se décomplexer, d’autres très sérieux avec des chiffres, la présentation devient un autre exercice ludique, permettant à chacun de présenter avec fierté leur travail de ces deux jours.

L'after

Du côté des participants, le retour de ces deux jours a été extrêmement positif. Ils sont tous bluffés par une méthodologie fluide et de voir les résultats produits par une intelligence collective.

Le fait de se retrouver en groupe de tout horizon, avec certains que l’on connait moins que d’autres, et grâce à des outils bien faits, a permis à certains de s’exprimer et développer des idées qu’ils n’auraient jamais proposées dans le cadre d’une réunion classique. L’effet de groupe est très motivant pour l’élaboration de nouvelles idées.

Cela donne envie aux participants de revoir le cadre d’une réunion dite classique et de travailler plus facilement sous forme d’atelier comme celui-ci.

Bien sûr, les idées n’ont été que posées, l’Office de Tourisme a maintenant beaucoup de travail avant que ces idées apparaissent dans notre quotidien, mais cela fera peut-être l’objet d’un nouvel article !

See you soon 🤞

Sous la directive de l’Office de Tourisme et du Thermalisme du Grand Dax et d’Emy Digital

 

 

Le château Mentone

Article n°5, février 2022

Château Mentone,

ou comment ré-inventer la visite d'un domaine viticole

Le château Mentone est un domaine viticole familial, qui fier de ses produits et de l’histoire de son domaine, propose des visites guidées par l’un des fils de la famille aux visiteurs. Ce dernier ayant de plus en plus de charge de travail, se retrouve à avoir de moins en moins la possibilité de faire ces visites. Cependant, il souhaite que la visite demeure.

Il nous demande alors de trouver une solution pour numériser la visite et la découverte du domaine pour une meilleure transmission de la philosophie et du savoir faire du château.

Je vous présente la réponse que nous avons apportée à cette problématique (par Justine Vincent, William Coppola et moi-même).

Retour sur l’environnement et ses problématiques initiales

Le domaine familial existe depuis 1840, il est un des plus ancien de « côte de Provence » et un des mieux sauvegardé. Repris par la famille actuelle, elle produit des vins d’appellation « côte de Provence » et d’autres grâce à leur domaine viticole. En plus de la production et dégustation de vin, elle possède une ferme-auberge, des gîtes, et une chapelle. Il est proposé une visite du domaine par l’un des fils. Cependant, ne pouvant pas toujours être accessible, le domaine cherche à faire cette visite en numérique, en autonomie. Le tout en transmettant la philosophie et le savoir-faire du château. L’objectif est de se démarquer de la concurrence, de permettre une meilleure découverte du domaine, afin de transformer ces visiteurs en ambassadeurs.

Cependant, avant de proposer une solution, il a fallu enquêter sur l’environnement et ses utilisateurs.

Certaines contraintes sont apparus rapidement :

  • Un réseau internet parfois inexistant sur certains endroits du domaine ou très mauvaise connexion.
  • Concurrence : beaucoup de domaines viticoles dans la même région.
  • Des visiteurs parfois novices avec les nouvelles technologies.
  • Une auto-visite ne permet pas de visiter certains bâtiments, qui nécessite le guide en présentiel (comme la chapelle ou le chai).

Ces contraintes n’ont par la suite pas quittées notre esprit et nous ont guidées dans notre idéation.

Mais avant ça, nous avons fait une étude de la concurrence montrant que les autres domaines cherchaient aussi à se tourner vers les nouvelles technologies, espérant ainsi attirer un public plus jeune et démystifier l’œnologie.

Et ainsi apparu une problématique vers laquelle répondre (après quelques heures de brainstorm) :

 

Comment créer une expérience numérique imperceptible, personnalisable, en respectant les spécificités du domaine de Mentone ?

La phase d’idéation, quant on peut imaginer tout et n’importe quoi

Suite à la création de notre problématique, vient enfin la partie de création et d’imagination.

À partir de là nous avons développé quatre personas : du principal au secondaire, à ceux que l’on souhaite attirer.

 

Une fois cela fait, nous sommes passés à la phase d’idéation, extériorisant toutes nos idées afin de répondre à la problématique posée. Nous avons ensuite voté pour les notions qui nous semblaient les plus pertinentes par rapport aux personas identifiées, ainsi que par leur réalisation. Nous avons ainsi pu commencer à visualiser notre solution à travers des prototypes simples, et sous forme de scénarios mettant en scène nos personas afin de voir les zones de frictions.

 

 

Mise en forme finale de l’idée, quand il faut que cela soit tout beau, tout propre

Notre idée a pris le contre-pied de la demande initiale.

Nous n’avons pas proposé d’application, comme l’attendait le domaine, mais une installation utilisant des outils numériques. Nous avons pris en compte les spécificités du domaine qui sont : pas de réseaux internet, et une clientèle parfois assez âgée, donc novice dans la technologie.

Nos axes de réponses sont le moderne dans l’ancien, le ludisme et l’expérience sensorielle.

 

La solution « sens & vin » :

Guidé par ses sens, le visiteur découvre l’histoire et les valeurs du domaine à travers le son, la vue, l’odorat, le toucher et le goût. Le numérique fournit une expérience où on ne le voit pas, et qui met en valeur le paysage ainsi que les valeurs qui lui sont rattachées. Il se fond dans le paysage, le moderne dans l’ancien, comme est actuellement géré le domaine.

Le storytelling est notre axe principal : tout du long, le visiteur est guidé principalement par les voix des habitants et travailleurs du domaine, le transportant comme s’il était avec un vrai guide. Cela permet de garder cette proximité qu’il y a en présentiel, ainsi que les valeurs et l’attachement que l’on peut développer en découvrant personnellement les informations et anecdotes.

Le tout permet l’engagement et la transformation du visiteur en acheteur, voir ambassadeur.

 

L’astuce de réalisation

Les expériences sont débloquées grâce à un bracelet contenant un beacon fournit au groupe d’utilisateurs en début de visite, ainsi qu’une carte papier, permettant au visiteur de se déplacer de point en point.

Quand il arrive près de ces points, le beacon déclenche l’animation sensorielle.

Une gamification est insérée sous forme de carte aux trésors, d’énigmes et de concours photos. Cela permet de rajouter un plus apporté par la visite dite « sensorielle ».

Maintenant, venez visiter les points intéressants du domaine.

Le début :

Le visiteur se dirige vers le caveau, point d’entrée du domaine. On lui propose la visite sensorielle, avec deux parcours (30 min et 1h) possibles. On lui fournit donc deux choses : une carte et un bracelet contenant le beacon.

Le bracelet donné est réglé selon plusieurs critères : la durée de la visite, la langue, le niveau d’œnologie, et s’il y a des enfants. Grâce à ces réglages, chaques balises ensuite débloquées présentera un niveau adapté d’explication à son visiteur.

 Le premier point :

L’histoire du domaine, en 5 minutes de présentation sonore relayée par une enceinte qui capte la proximité du visiteur. Cette enceinte est insérée dans le décor : cachée dans un arbre, sous forme de pierre.

 Le deuxième point :

Les cépages, en 10 minutes. Sonore, odorat et toucher.

 Le troisième point :

La Chapelle, 4 minutes. Sonore et visuelle.

L’installation est faite afin de palier au fait que pendant la visite sensorielle, il est impossible de rentrer dans La Chapelle, contrairement à la visite guidée faite par une personne du domaine.

 Le quatrième point :

La vue, 10 minutes. Sonore et visuelle.

Vue de la vallée et des vignes. Une fenêtre en fer forgé désigne les différentes vignes visibles de ce point de vue.

Concours photos : #chateaumentone, le visiteur publie sur les réseaux sociaux et la plus belle photo sera choisie et re-publiée sur l’instagram du domaine. Sélection toutes les saisons, avec cadeaux pour les gagnants permettant un engagement même hors du domaine.

 

La suite :

Les points suivants sont pour la plupart sonores et visuels.

Le reste du parcours invite à découvrir le domaine en se promenant un peu plus librement et en profiter de la ballade plus sensorielle d’un domaine viticole particulier.

Une fois terminé, le visiteur retourne au Caveau afin de rendre le bracelet beacon, en échange il lui sera offert un coupe-goûte à l’effigie du domaine.

S’il a fait la carte aux trésors, il reviendra aussi avec des miniatures de feuilles de vignes cachées, mais indiquées par la carte.

De plus, il a eu la possibilité de réfléchir à l’énigme fournie par la carte tout le long de sa visite. Pour chaque élément, il peut donner sa réponse en rendant le beacon, et se verra ainsi attribué une réduction ou des offres à la boutique du domaine.

 

Le mot de la fin :

Ce dernier projet d’école a permis de nous positionner comme de vrais designers répondant à un cahier des charges très particulier. Notre réponse était celle qui se démarquait le plus, nous n’avons pas proposé d’application contrairement à d’autres groupes, cependant nous avons gardé à cœur de maintenir les valeurs du domaine et c’est ce qui nous a guidé tout le long de ces deux semaines. C’est pour cela que nous sommes si fiers d’avoir pu toucher complètement le client, et lui avoir permis d’imaginer une nouvelle perspective à son projet, le tout en restant très professionnels, comme des grands !

Crédits photos : William Coppolla.
Techniques et ressources matérielles : Justine Vincent

La facilitation graphique

Article n°3, janvier 2022

Introduction à la facilitation graphique,

ou comment gribouiller ça permet de mieux retenir en fait

Voici plus d’un an que je n’ai pas fait de facilitation, mais en me retrouvant dans un atelier Ux, j’ai naturellement repris le crayon pour donner à voir les idées que nous développions en groupe. Comme l’a dit mon directeur artistique, j’ai fait un petit coup d’état en prenant les choses en main sans le vouloir… Mais cela m’a amené à me replonger dans la facilitation et comment m’améliorer personnellement.

Je me suis donc repenchée dans mes anciens cours et performances, et j’ai décidé de vous faire partager cela.

La facilitation graphique est un outil très intéressant à utiliser. C’est comme revenir à l’époque des hiéroglyphes et des idéogrammes, qui peuvent être très puissants pour soutenir et donner à voir un message, qui au premier abords peut sembler très complexe et dur à réaliser. Mais tout comme les hiéroglyphes ont leur Pierre de Rosette, je serai votre Champollion dans la découverte de la facilitation graphique.

 

La facilitation graphique, c’est quoi ?

Dire une histoire et faire du dessin. Tout simplement, voilà ce qu’est la facilitation graphique, raconter une histoire à travers le dessin. Et cela est peut être la plus ancienne manière de raconter une histoire, bien avant l’écriture et l’imprimante de Gutenberg. On peut imaginer que les dessins des hommes de la préhistoire dans les grottes était une manière de transmettre un savoir, une culture, une histoire.

La facilitation de la lecture des données permet une plus grande compréhension, un ancrage mémoriel plus important et une aide à la validation. Cela donne aussi un sentiment ludique, car impliquant chaque participant, et pas seulement le facilitateur et la personne qui parle, dans une attitude collective vers un objectif commun.

De plus, la facilitation graphique dispose d’un atout particulier. Elle laisse une trace importante, à la fois dans la mémoire des participants, mais aussi matériellement, dans le support de création. Cela rend le discours intemporel et transmissible plus facilement.

Enfin, et point essentiel pour moi, la facilitation graphique est un fil d’Arianne commun à tous. Lors de sa réalisation, elle permet au participant de comprendre : ce qui s’est dit, pense avoir dit ou entendu. Elle permet de centraliser, cadrer, et structurer une suite d’informations afin de ne pas partir dans tous les sens et aboutir à une compréhension commune.

 

Les bases, être à l’aise

Du fait de notre ancrage dans une culture très littéraire, il est parfois difficile de se détacher du mot. La prise de note écrite est facile à rédiger mais bien moins digeste. Lors de son évolution dans la facilitation, le plus grand challenge est de s’émanciper du mot pour le transformer en image, et que celle-ci soit appréhendée par tout le monde de la même manière.

On va donc essayer étape par étape de passer du mot à l’image.

 

La typo

Dans un premier temps, le mot est important. Il y en aura toujours, en bien plus petite quantité, mais il sera toujours présent. C’est pourquoi il faut dans un premier temps s’entraîner à écrire, grand, régulièrement et surtout être lisible pour tous !

Pour cela, travaillez sur un tableau : vous devez choisir le type d’écriture, en général une écriture majuscule et une minuscule, de type cursive. Ensuite écrivez l’alphabet avec ces deux écritures, reculez-vous de deux mètres et regardez le résultat ! Ça penche ? Ça se rétrécit ? Pas très visible de loin ? Voici les premières difficultés auxquelles vous allez devoir faire face. Le but est de vous créer une typographie de titrage et une pour le reste du texte. Le titre doit se démarquer, par sa taille, son épaisseur de trait ou autres éléments graphiques qui le mettront en avant. N’hésitez pas à vous entraîner avec des stylos à mine bisottée afin de tester les différentes tailles de traits. Créer une typo de titre peut être très géométrique en mettant la pointe bien à plat ou avec des pleins et déliés en la gardant toujours dans le même sens.

Les éléments graphiques

Dans un deuxième temps, exercez-vous à faire des formes simples : carré, rond, …

C’est ce que l’on appelle les connecteurs (flèches, etc) et les containers (regroupement d’idées, surlignement d’une notion). Que cela devienne facile, sans trembler et rapide. Créez-vous ainsi un répertoire de formes qui seront régulièrement utilisées. Des bulles pour y inscrire du verbatim, des flèches pour faire des liaisons, des formes pour souligner un mot ou une idée. Et pour chaque, essayez de faire deux-trois modèles, pour créer une importance, cela peut se faire par la taille de la forme, mais aussi par la couleur, la taille de trait du contour, …

Pictographier

Dans un troisième temps, schématisez. Cet exercice peut être réalisé à plusieurs, cela devient plus marrant.

Sur un papier, tracez 4 colonnes et 6 lignes. Dans la première colonne, pour chaque ligne, mettez le premier mot qui vous vient à l’esprit (chat, imaginer, café, dormir, invisible, …). Maintenant, dans la deuxième colonne, dessinez ce que vous avez écrit en 1 minute. La minute suivante, si vous êtes à plusieurs, échangez les feuilles, et travaillez dans la troisième colonne à schématiser, en essayant de simplifier ou de refaire la première illustration faite. De même pour la dernière colonne mais en 30 secondes.

Cet exercice peut sembler un peu stressant, mais pas du tout, surtout fait à plusieurs. Cela permet dans un premier temps, de voir les à priori de chacun sur un objet, une notion ou un sentiment. Tout comme les smileys, le but est de simplifier et dessiner quelque chose de complexe. Et chaque personne a sa manière de le visualiser. Le but est donc de simplifier d’une manière assez universelle, pour que tout le monde comprenne la notion ou sentiment dessiné.

Les personnages

Le plus dur. Quand on aime pas trop dessiner, c’est là que cela devient difficile. Comment faire des personnages rapidement et facilement. Vous pouvez commencer par des bonshommes en bâton, puis leur rajouter des formes, comme les pictos pour la sortie de secours ou les toilettes. Essayez de les dessiner avec différentes actions. Rajouter des expressions.

Un exemple avec seulement trois couleurs. Le noir pour le texte, le rouge pour les éléments importants (titre, logo, …) et le bleu pour les éléments secondaires importants.

Voici un exemple de variation de traits qui est ici utilisé pour créer des containeurs ou pour accentuer des mots.

La finition

Enfin, les petits détails qui font toute la différence. Je vous parlais de la variation entre les tailles de traits qui peuvent souligner des éléments. Mais il n’y a pas que cela. N’hésitez pas à jouer sur les couleurs, le rouge pour les points importants, le jaune pour rajouter de la nuance,… Mais je vous conseillerai personnellement de ne pas en utiliser trop, 3 ou 4, mais pas plus, on est pas là pour créer un arc-en-ciel !

Et c’est parti !

Et enfin, on se lance dans le bain. Le plus simple pour les premières fois est de regarder ou écouter un rapide documentaire / podcast. Faites-le en plusieurs étapes :

  • À la première écoute : trouvez les grands axes, les sous-parties, … Dressez le plan de ce que vous écoutez, et soyez attentif, commencez à retenir les éléments importants, pour ensuite ne pas bloquer à l’écoute et que l’information passe directement de votre oreille à votre main.
  • À la deuxième lecture, commencez à dessiner. Au milieu (par exemple), écrivez le titre de votre documentaire. Vous savez par exemple qu’il y a deux grandes parties. Sur la partie du haut, dessinez tout ce que vous entendez sur la première partie repérée. De même en bas pour la deuxième partie.
  • À la troisième écoute rajoutez les autres points, les sous-éléments à retenir

 

En direct

Le plus difficile.

Une fois à l’aise, ces exercices vous permettent de prendre le crayon plus facilement et d’exercer la facilitation graphique partout. Cependant en direct, l’écoute, le tri et la retranscription des données se fait en même temps, dans la tête du facilitateur. Il faut déterminer très rapidement quelles informations sont importantes, lesquelles on doit souligner ou oublier, quels sont les grands sujets et comment les dessiner.

Au début, le tri de toutes ces informations vont bloquer le facilitateur : soit trop concentré sur son dessin et ne va pas écouter la suite du speech, soit trop concentré sur le discours et le tri des informations et va finir par ne presque rien dessiner…

Pendant des conférences, ou en direct, on retranscrit le speech verbal visuellement, donnant un support aux intervenants comme au public pour mieux suivre et retenir.

L’exemple ci-dessous concerne cette dernière expérience. Mon professeur de facilitation graphique m’a fait travailler lors de conférences du Design Summit de 2019 à Paris. Je me suis retrouvée entourée de designers et chercheurs, à retranscrire visuellement un ensemble de spitcheurs autour d’un même thème. N’ayant eu que quelques cours avant, je me suis retrouvée dans les deux cas donnés précédemment : trop concentrée sur mon dessin ou sinon triant trop d’informations, et me retrouvant avec rien à dessiner après 20 min de spitch super-ultra compact !

Mais pour une première expérience pour moi ainsi que pour la plupart des gens dans le public, je pense que l’on va dire que cela est une expérience très positive. Cela a été mon baptême et depuis, prendre le stylo est plus facile, je suis décomplexée et m’ouvre à toutes nouvelles expériences !

À vous de vous lancer, et n’hésitez pas à m’envoyer vos travaux !

 

Et aujourd’hui ?

L’évolution de ces dernières années, et encore plus ces deux dernières, est la facilitation à distance. Voici le travail d’un facilitateur qui les a réalisé à distance, lors de réunion sur zoom ou tout autres supports virtuels lors de cette crise covidielle.

On y voit une évolution différente. Le scripteur à plus de temps pour travailler, même s’il est en direct, il travaille généralement sur un ordinateur, lui donnant les moyens de se corriger et de dessiner plus loin. On passe de la schématisation à des panneaux d’illustrations pratiquement complets.

La manière de gérer l’espace devient aussi différente. Étant sur un support numérique, il n’y a plus de limite d’espace, de déplacement d’un coin du format à l’autre, tout devient plus rapide et aisé.

Bref comme toute évolution, il est essentiel de voir les points positifs de l’un et l’autre, mais n’étant pas assez spécialisée sur la chose, je laisserai ceux le pratiquant vraiment débattre sur cette affaire.

 

la bdbr, Ou comment découvrir les coulisses des bibliothèques, même quand elles n’existent pas encore !

Article n°1, février 2015

La BDBR,

ou comment découvrir les coulisses des bibliothèques, même quand elles n'existent pas encore !

Les (MA)², collectif de jeunes designers : Margot Bonnet (graphisme), Alice Noll (produit), Mathieu Vettese (produit), Alexandre Le Guilcher (espace).  Nous nous  proposons, en partenariat avec la Bibliothèque Départementale du Bas-Rhin (BDBR),  d’intervenir dans le cadre des lectures locales avec la bibliothèque de Weyersheim, le tout sous la supervisation de  nos professeurs du DSAA In Situ Lab de Strasbourg.

 

Visite de la BDBR

Créée en 1946, service du Conseil Général du Bas-Rhin depuis 1986, la Bibliothèque Départementale est un centre de ressources, de coordination, de médiation et d’assistance technique pour les bibliothèques municipales. Installée dans l’ancien collège de Truchtersheim, elle accompagne les bibliothèques et les amène à s’adapter au monde d’aujourd’hui ; les aidant à devenir des lieux de vie et de découverte pour l’ensemble des générations mais surtout un lieu de proximité. Elle a pour but de rendre la culture accessible à tous, en favorisant partout le développement d’une offre documentaire ouverte aux nouveaux supports de la communication et de l’information. Véritable banque de documents, elle propose de prêter aux bibliothèques municipales, qui les distribue ensuite à leurs habitants. Leurs services sont aussi : des évènement et animations comme de l’aide à l’organisation de contes ou autres, le développement d’actions culturelles (Journées Départementales, Méditation 67, Vos oreilles ont la paroles,…) ; ainsi que des actions concrètes : le Kit Vit’anim, des malles, des tapis de lectures, la Biblio’quête, des kamichibai,…. C’est donc une réserve documentaires et d’activités très importante qui transmet ce savoir à ses bibliothèques municipale pour que celle-ci soient vivantes.

 

Le terrain : Weyersheim

En association avec M.Frédéric DELRUE, architecte du CAUE, qui propose une analyse du terrain et de faisabilité pour le compte de la mairie ; nous avons découvert le site de Weyersheim. Celui-ci se présente sous forme de foyer paroissial avec un jardin, l’architecte a pour mission de le réhabiliter et d’y ajouter une bibliothèque. De ces informations, nous avons dès le début décider de nous concentrer sur la lecture locale sous ses formes les plus diverses, associée à d’autres fonctions existantes ou futures de ce lieu et de ne pas réellement prendre en compte le lieu en lui-même.

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Les premières rencontres avec les habitants.

Dans un premier temps, nous avons fait la rencontre de la troupe de théâtre alsacien, qui nous a éclairé sur le foyer paroissial et ses fonctions antérieurs. Nous notons l’existence d’une confusion entre les diverses fonctions du lieu : club de tir, bar, salle de théâtre, cuisines … Afin de pouvoir réunir différents points de vue, nous rencontrons par ailleurs des habitants dans la rue, les salons de coiffure, le restaurant,… Pour entamer la conversation, nous utilisions une carte prospective. La carte nous a permis de rapidement comprendre les points dynamiques et culturels de la ville. Nous avons pu constater que pour les habitants de Weyersheim, la culture égale le sport. Les habitants sont très investis dans les associations qui sont nombreuses, faisant partie de plusieurs même. Nous avons pu repérer rapidement le pôle sportif et culturel avant le foyer paroissial : l’espace W qui est une construction récente et comprend des salles de sports et de réunion. Il est a proximité du nouveau parc de jeux pour enfants. cependant ces espaces se trouvent en périphérie du village.

Rencontre des principaux acteurs de la ville et les outils de contact

Nous rencontrons le maire de la ville et abordons le projet avec lui. Nous échangeons à propos de ses attentes et nous lui exposons nos démarches d’investigations. Nous le questionnons lui et M.Frédéric DELRUE sur leur envies et attentes concernant la bibliothèque. Pour cela nous avons utilisés deux outils de contact : le tangram et le livre à intercalaires. Le tangram est un ensemble de pièces permettant à l’usager de se créer un espace composé à son souhait de : une bibliothèque, un café, des animations, un ou plusieurs espace de spectacles et une cantine. Nous proposons cela à partir des manques et besoins observés le premier jour. Le livre à intercalaires se composent de quatre éléments à deux tailles différentes : le confort, la réunion, les activités, et l’isolation. On a put rapidement se rendre compte en le mettant en interaction avec le maire et le CAUE, que la notion de confort est une fonction de la bibliothèque et non un usages comme les autres proposés.

Suite à cela nous faisons la connaissance de Marie-Hélène Yvon et de le club du 3ème âge. Invités à boire un café, nous profitons de cet instant privilégié pour les questionner sur Weyersheim et ce qu’elles y font ou aimerait y faire. Pour cela nous utilisons un questionnaire permettant de savoir leurs habitudes de lectures afin de comprendre cette classe d’âge.

Pour finir nous allons à l’école pour interagir avec le directeur et les parents d’élève avec le tangram.

Les personas

Nous avons déterminé cinq personnes qui aurait une plus ou moins grande interaction avec la lecture. Ils nous permettent d’expliquer nos projets et de permettre une plus grande compréhension.

Pistes de projet

Suite à une présentation de notre projet de mi-parcours au corps professoral, nous avons proposés plusieurs idées.
Dans un premier temps, en souhaitant se concentrer sur le lieux lui-même : c’est-à-dire le foyer paroissial et son jardin. Il a était proposé d’ouvrir un passage, entre les deux rues parallèles qui longent le foyer. Il est intéressant de créer une ouverture qui permettra aux habitants de ne pas passer par le cimetière, et donc mettre dans ce passage la bibliothèque qui en serait le carrefour, le point majeur. Il fut proposer une seconde idée : celle de faire de ce foyer paroissial un espace multiple. En plus de sa fonction de théatre et de bar, remettre aux normes les cuisines afin qu’elle puissent accueillir la cantine des enfants de l’école primaire et maternelle ; car nous avons repéré un manque de ce point de vue. Et bien sur y mettre la bibliothèque afin de faire un espace cutlurel proche de ces écoles et renforçant le centre ville. Une troisième idée sur cette thématique est de centré l’ensemble de l’activité culturelle sur le jardin et d’en créer un lieu dynamique et multi-générationnel.
Dans un deuxième temps, il a était souhaité de se concentrer sur l’aspect programmation en oubliant le futur lieu. De préparer l’arrivée de la bibliothèque, ramener la lecture dans le paysage urbain de Weyersheim et ainsi poser une frontière entre sport et culture. Créer un scénario qui donnera à l’ouverture de la bibiliothèque toute sa légitimité.

Il a été décidé de développer la piste de la programmation, en prenant en compte aussi l’idée de l’ouverture du jardin. Nous réflechissons donc à plusieurs activités autour de la lecture et du partage, qui permettront la mise en place progressive de la bibiothèque dans l’esprit des villageois.

 

Lectures locales

À Weyersheim, il convient donc de susciter l’envie, d’attiser la curiosité à l’égard de la lecture.
Le thème des « Lectures locales » fait ici sens à travers la création d’une programmation et d’un jardin en adéquation avec la bibliothèque. À la fois lieu d’animation et de lecture, celui-ci voit fleurir sous la patte des (MA)² un ensemble d’évènements de pré-ouverture.

Le kit de lecture spécial Weyersheim

Nous présumons que si le projet est accepté par la mairie, la bibliothèque ouvrirait ses portes dans 4 ans. Pour cela nous avons créé une frise temporelle qui démarre aujourd’hui jusqu’à son ouverture.

4 AN AVANT _ Ouverture de l’espace jardin

Nous avons constaté qu’aujourd’hui, les habitants traversent le village en passant par le cimetière : nous avons envisagé de repenser les circulations. Le jardin est envisagé comme un lieu de passage, les plus curieux testeront ce nouveau chemin puis en parlerons aux autres : c’est une communication virale.

3 AN AVANT _ Mise en place du mobilier urbain

Le mobilier urbain prend place dans le jardin : des bancs tout le long du passage, un espace dédié au jardinage et enfin un grand panneau pour créer un vrai centre d’informations dans la ville.

Le jardin devient ainsi le centre culturel et d’informations de la ville, juste après la mairie.

Panneaux de quatrième de couverture

On y affiche des quatrièmes de couverture que les passants découvrent en soulevant une page de présentation. Nous provoquons leur curiosité : qu’est-ce qui se cache derrière ? Cela leur donnera peut-être l’envie d’en savoir plus et donc d’acheter le livre.
Celui-ci une fois lu peut être retrouvé au désherbage (voir plus loin).

2 AN AVANT _ Entrée du lecteur dans le paysage urbain

Pour ré-habituer les habitants de Weyersheim à la lecture, nous installons dans leurs parcours quotidien des lecteurs. Près de la gare, sur la route principale, aux toilettes publiques, à l’espace W,… C’est une installation éphémère de part sa composition : colle et papier.

À suivre…

Nous implantons la lecture dans le paysage urbain à travers des nouvelles morcelées que l’on dispose sur les divers lieux de passage de Weyersheim.
Chaque nouvelle est affichée petit à petit pour former au fil d’une semaine un ensemble sur un ou plusieurs murs. L’ensemble est pris en photographies puis regroupées dans le format d’un journal envoyé aux habitants.
Celui-ci peut aussi être retrouvé lors du festival de lecture de la BDBR pour mettre en avant cette méthode.

UN AN AVANT _ Le désherbage

Les (MA)² proposent un désherbage dans le jardin : nous reccueillons des livres donnés et distribuons en retour un pot contenant une plante mystère.

La boîte à livres

Celle-ci sera mis en place lors du désherbage, et les fonds de livres seront fournis grâce à la collecte de livres. Le but de cette boite est de mettre en place un échange libre de livres entre les habitants.

La pensée

Ceci est offert lors du désherbage, il s’agit d’une graine plantée qui est à la disposition du receveur pour un an. Celle-ci est en maturation chez l’habitant puis ramenée lors de l’ouverture de la bibliothèque.

0 AN _ L’ouverture de la bibliothèque

Lors de l’ouverture nous invitons les habitants à venir planter la plante que nous avons distribuée lors du désherbage. Les volontaires investissent donc le jardin et le garnissent de leur pensée.

Guide destination 2022

2022

Guide touristique

Ou comment repartir après une saison touristique covidée.

Création d’un nouveau guide destination, du territoire et environnant. La cible principale est le curiste qui reste 3 semaines sur Dax.

Mise en place de ordure en dégradé pour créer des onglets séparant les différents circuits.

Pour l’occasion, de nouvelles illustrations afin d’ouvrir chaque nouveau chapitre.

Édition, illustration, PAO.

Garçon, la note ! 2018

2018

Garçon la note !

ou comment créer une identité de festival dans un territoire peu habituer à cela

Le festival Garçon, la note ! produit tous les ans dans la ville de Dax, par l’Office du Tourisme et du Thermalisme du Grand Dax, et une représentation d’un groupe de musique qui joue dans un bar ou restaurant pour un soir, et cela sur deux mois. 

Sous la directive du directeur artistique, nous avons réalisé une pochette représentant les propriétaires des principaux bars de Dax et du festival, à la mode des Beatles.

J’ai ensuite décliné cette identité sur l’ensemble des supports, allant de l’affiche jusqu’aux sets de tables, sous forme de pochette d’album de vinyle, regroupant les informations propres à l’année 2018.

Photographie : Julien Bacot

Affiche, évènement, campagne.

La Dacquoise

2018

La Dacquoise, la carte postale

Social media infographic flyer

Ou comment illustrer une ville en la personnifiant pour attirer les touristes sur son territoire.

Pour la promotion thermal de l’office de tourisme de Dax, j’ai créé une carte postale distribuée dans le département dans le Sud-Ouest. Elle représente la Dacquuoise, d’après la chanson de André Dassary, La Dacquoise aux yeux noirs.

On y retrouve les ornementations du Splendide hôtel, ainsi que les monuments phares de Dax, le tout entouré par les paroles de la chanson.

 

 

Reconnaissance :

Travail exposer lors de l’exposition « faune & autre écosystèmes typographiques » à la Maison de l’écriture de Lombez pour son utilisation de la typographie Faune, de Alice Savoie / Cnap.

Illustration.

Guide Thermal 2018

2017

Guide thermal 2018

Ou comment revoir complètement l'édition, en passant d'un format à trois afin de mieux guider la cible.

À de la ré-édition annuelle du guide thermal, l’équipe a souhaité modifier sa manière de communiquer, à la place d’un support, nous sommes passés à 3 afin de séparer les 3 grandes thématique : la cure, les établissements et l’hébergement.

Il a donc fallu créer trois format, choisis pour être complémentaire grâce à la vague sur la couverture. L’ensemble est léger, aérer et aquatique.

Édition.

Dax fête Noël

2017

Dax fêtes Noël

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Ou comment créer une affiche sur la thématique de noël et du cirque, familiale avec une note de nostalgie.

À l’occasion de l’évènement annuel « Dax fête noël », une nouvelle thématique à été abordée, demandant une affiche particulière.

Sur le thème du cirque, dans une ambiance familiale et nostalgique, j’ai développé un Mr.Muscle Père Noël, charmant, accessible facilement aux enfants.

Il a été décliné un personnage grandeur nature et s’est baladé dans Dax afin de service la promotion de l’évènement.

La vidéo promotionnelle ☞

Illustration, campagne.