Une carte touristique, mille usages : comment décliner intelligemment un fond illustré

Article n°39

Une carte touristique, mille usages

Comment décliner intelligemment un fond illustré

La carte touristique est un outil essentiel dans les offices de tourisme.

Mais bien souvent, elle est pensée comme un support figé : une seule version imprimée, la même pour tout le monde, toute l’année.

Et si on changeait de regard ?

Une carte peut devenir un support vivant, économique, et stratégique, à condition d’être pensée comme une base à décliner — et non comme un produit à refaire à chaque édition.

 

 

Une base bien conçue, et tout devient possible

Tout commence par une carte illustrée solide. Pas un fond IGN / maps recadré ou une carte technique indigeste, mais un visuel pensé pour être regardé, compris, mémorisé.

Cette carte sert de socle. Elle contient l’essentiel : la géographie, les repères visuels du territoire, les éléments incontournables, l’ambiance générale. Une fois ce fond établi, tu peux l’adapter selon les moments de l’année, les événements ou les besoins des visiteurs.

Et c’est là que l’intérêt se révèle. Car on ne repart pas de zéro. On travaille à partir d’un visuel déjà structuré, qu’on enrichit, simplifie, ou fait évoluer. C’est plus rapide, plus cohérent… et plus économique.

 

 

Des déclinaisons qui s’adaptent au terrain

Prenons un exemple concret : une destination de montagne.

En été, on y mettra en avant les sentiers, les rivières, les aires de pique-nique. En hiver, la même carte peut montrer les pistes de raquette, les marchés de Noël, les activités couvertes. Même base, deux ambiances. Le visiteur est guidé selon le moment où il découvre la région.

Autre cas : les marchés de Noël. Certaines destinations déclinent chaque année une version festive de leur carte. Pas besoin de tout réinventer. Il suffit d’ajouter les chalets, de jouer sur les couleurs, de modifier les éléments clés. La carte garde son repère visuel… et se renouvelle.

Il est aussi possible de créer des cartes thématiques : matrimoine, circuit photo, parcours accessible, vignobles, producteurs à rencontrer, itinéraire patrimoine. On sélectionne l’information, on change les pictos, on adapte la mise en forme. Le visiteur trouve ce qu’il cherche sans être noyé sous les données inutiles.

Enfin, pour les supports de diffusion large, une version mini-format (type A6) ou un flyer avec QRCode peut suffire. Une carte “de poche” qui renvoie vers une version interactive plus détaillée (comme vers Loopie ou OpenStreetMap). Pratique, économique, facile à distribuer.

 

 

Une démarche rentable et durable

Ce système de déclinaison a un avantage évident : il permet de réutiliser intelligemment un fond graphique existant.

C’est moins de temps passé en production.

C’est plus de cohérence d’un support à l’autre.

C’est une image claire pour le visiteur, quel que soit le format.

Et c’est un investissement qui vit plusieurs saisons, plusieurs usages, plusieurs supports, plusieurs mises à jour.

Pour un office de tourisme, c’est une façon intelligente de prolonger la valeur d’un bon support visuel — et de l’ancrer dans le quotidien du territoire.

 

 

Quand la carte sort de sa fonction… et devient un ambassadeur

Et parfois, la carte quitte le comptoir.

Elle n’est plus seulement un outil d’orientation, mais un objet à part entière. Elle devient un souvenir, une décoration, un symbole.

C’est le cas quand elle est pensée aussi pour vivre hors contexte touristique immédiat : affichée au mur, offerte, encadrée. Certaines destinations en font de vrais posters illustrés, à retrouver dans les boutiques de l’Office de Tourisme ou chez des partenaires. D’autres l’impriment sur des carnets, des tote bags, des sets de table ou des cartes postales.

Ce que le visiteur emporte alors, ce n’est plus seulement un plan.

C’est une part du territoire, stylisée, incarnée, belle à regarder.

Et dans un monde saturé de supports jetables, offrir un visuel qu’on a envie de garder, c’est offrir une trace. Une carte qui devient objet, c’est une carte qui continue de parler du territoire bien après la fin du séjour.

 

 

En conclusion

Une carte bien conçue n’est pas un outil figé. C’est une base vivante, à adapter au fil des saisons, des événements, des publics. Une ressource que tu peux décliner sans tout recommencer. Et surtout, un support qui peut enfin refléter l’identité vraie de ton territoire et de ta charte, dans toutes ses nuances.

Si tu veux construire une carte illustrée solide, pensée pour évoluer dans le temps, je peux t’accompagner dès la base — et sur toutes ses déclinaisons.

 

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Merci pour la lecture ! ✌︎

Étant arrivé jusque là, laisse-moi me présenter : Margot Bonnet, je suis designer graphique spécialisée dans le milieu du tourisme.

Si tu as envie de parler, de se connecter ou juste voir ce que je fais, je suis Bonnet.M & tu me retrouves ici.